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- Communiqué de presse -
À l'insu du ministre, le rapport SEPIA est paru 
Alors que Monsieur Morin depuis mai 2009 et pendant toute la phase préparatoire à la loi du 5 janvier 2010 et à son décret d'application, promet la parution de résultat d'une prochaine étude épidémiologique concernant les vétérans des essais nucléaires ... ledit rapport a été en fait rendu le 12 octobre 2009, 5 jours après le rapport de la commission des Affaires étrangères
Michel Verger pour Aven le 2/09/10 14:17

Alors que Monsieur Morin depuis mai 2009 et pendant toute la phase préparatoire à la loi du 5 janvier 2010 et à son décret d'application, promet la parution de résultat d'une prochaine étude épidémiologique concernant les vétérans des essais nucléaires et confiée à SEPIA Santé, engagement d'ailleurs confirmé par sa réponse au Sénateur Richard Tuheiva en date du 19 Aout 2010, (J.O. Sénat 19 août 2010, page 2111), ledit rapport SEPIA a été en fait rendu le 12 octobre 2009. Soit 5 jours après le rapport de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat (Rapport n°18 de Monsieur le Sénateur Cléach).

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C'est-à-dire qu'au moment des discussions paritaires du troisième trimestre 2009, et des débats sur le décret d'application du premier semestre 2010, ce rapport était public mais dans l'ignorance la plus absolue.

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L'AVEN s'interroge sur les motivations de cette rétention flagrante d'informations tant vis-à-vis d'elle-même qu'auprès des parlementaires travaillant sur le sujet

La cause ne serait-elle pas à rechercher sur la mention des lymphomes et myélomes

(2 maladies rejetées par le décret) des maladies cardio-vasculaires, ou bien de la nécessité d'un suivi de mortalité, à moins que ce ne soit tout simplement un manque de communication au sein des services du ministère de la Défense ?

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Quant au contenu du rapport SEPIA, l'AVEN ne fera aucun commentaire

Ce laboratoire, effectivement indépendant, n'ayant pu travailler qu'à partir de données partielles et partiales fournies par la DGA (Délégation Générale pour l'Armement) c'est-à-dire par le ministère de la Défense.

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Toutefois, le personnel de la Marine Nationale devrait être ravi d'apprendre, à la lecture de ce rapport, que les expositions nucléaires sont un gage de bonne santé face aux risques de l'amiante. C'est certainement pour cela que cette catégorie de personnel n'est pas reconnue comme travailleur de l'amiante…

Document PDF 19637_2.pdf Étude épidémiologique de mortalité des vétérans des essais nucléaires dans le Pacifique. Source : Sépia
Voir aussi :
Cet article a fait l'objet de 1395 lectures.
Vos 10 commentaires :
Pierre Marhic Le Vendredi 3 septembre 2010 18:46

Je ne vois pas comment M Verger peut affirmer que le rapport Sépia-santé est paru "à l'insu du ministre". C'est encore un scoop gratuit et sans réel fondement.
Dès le 27 août, l'ANVVEN a fait connaître ses premières observations en s'appuyant sur la courte synthèse qui accompagne le volumineux rapport, par ailleurs très technique.
L'ANVVEN fait remarquer que tous les vétérans de Polynésie ne portaient pas de dosimètre et que la distinction entre dosimètre positif et négatif n'est pas significative. En effet les marins de Polynésie ont subi une contamination ambiante permanente et de longue durée. Aucun appareil de mesure n'était capable de déceler et mesurer cette contamination notamment par les particules alpha. Ceci est comparable à l'amiante.
Par ailleurs les personnels militaires étaient sélectionnés pour leur excellente santé et observaient une hygiène de vie impeccable: menus équilibrés, sport obligatoire, discipline... On aurait pu s'attendre à de bien meilleurs résultats par comparaison à l'ensemble de la population française.
L'ANVVEN n'a pas cessé d'alerter les officiels sur les nombreux cas de lymphomes et myélomes. En vain. L'étude donne raison à l'ANVVEN qui interviendra à la Commission consultative de suivi pour compléter la liste de 18 cancers reconnus radio-induits par la loi Morin.
Enfin il aurait fallu séparer l'étude en 2 périodes:
1966-1974: tirs atmosphériques très contaminants
1975-1996 tirs souterrains moins polluants.
En mélangeant les 2 périodes, l'étude
provoque un lissage "flatteur" des résultats qui masque la vérité dramatique des tirs atmosphériques.
Le courrier ANVVEN, adressé à l'OSV avec copie au ministre et parlementaires est disponible sur le site www.anvven.net
contact: P Marhic président de l'ANVVEN 02 98 47 02 84
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Michel Verger Le Vendredi 3 septembre 2010 18:46
Reçu de Mr Le CUFF ce commentaire:

Jean-Loup LE CUFF (numéro IP 86.220.173.31) désire commenter le Communique de presse intitulé(e) À l'insu du ministre, le rapport SEPIA
Commentaire :
Mon beau père a assisté à un essai nucléaire en Algérie, en short et chemise... Coup de chance, le vent soufflait du bon côté...
Commentaire de M.Verger. Oui mais le vent change souvent de sens. Quant à l'étude Sepia elle ne concerne que les vétérans du Pacifique. Au Sahara les résultats sont sans doute trop mauvais pour faire une étude sérieuse de santé et de mortalité !
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AMBROISE Jean Le Samedi 4 septembre 2010 12:44
J'ai véritablement du mal à comprendre que certain comme Mr Marhic considére que les essais souterrains étaient non
contaminants. Alors ma question est pourquoi lors du tir souterrain du tir du 28/07/1979 il y avait 80 milirads à 30m d'altitude? Pourquoi lors du tir du 22/11/1979 il y avait 1 000 rads à h+1h00 et que l'avion Neptune et les Alouettes 3 ont été contaminés?
Non les essais ne ce sont pas arrétés aux tirs atmosphériques et il ont également concerné les autres armées.
Signé J.AMBROISE arme du Génie 1585 jours de CEP.
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Jean Lecoq Le Samedi 4 septembre 2010 17:38
Halte à la guerre des associations,que les malades soient Provençaux,bretons ou auvergnats nous devrions tous être verts à la découverte de ce rapport qui risque fort de ressortir opportunément en commission?.où nous ne sommes même pas représentes,car nous serions juge et partie dixit l'état qui lui décide seul...Donc même s'il est évident que de nombreux sites et bateaux ont été largement contaminés,il est tout aussi évident que les dosiphots ne risquaient pas d'être impressionnés à l'instant zéro dans les chaufferies ou à Hao!..Pour la suite n'allons surtout pas enquêter sur le personnel de la DP Muru, des escorteurs ou des avisos...sans parler des habitants des Gambier qui eux aussi vont nous faire des centenaires,ionisés à froid que nous fûmes tous,laissant à mère nature la charge de nous reconstituer -ou pas- les "chromosomes cabossés"..Pour finir une pensée pour les copains, qui ne pourrons plus s'exprimer,oubliés des statistiques et déjà perdus pour leur proches...
Alors il faudrait sans attendre et sans parti pris, serrer les rangs de ceux qui restent.
Amitiés
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Jean-Loup LE CUFF Le Dimanche 5 septembre 2010 12:32
Mon beau père a assisté à un essai nucléaire en Algérie, en short et chemise... Coup de chance, le vent soufflait du bon côté...
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Pierre Marhic Le Mardi 7 septembre 2010 15:08
Pour Ambroise Jean.
Nous commentons l'étude Sépia-santé rendue le 12 octobre 2009 qui ne porte que sur les essais polynésiens.
Dans mes premières observations ANVVEN, je mets en évidence la nocivité incontestable des tirs atmosphériques entre 1966 et 1974. J'indique que cette période dramatique est mélangée et mixée à celle qui suit (75-96) dont les effets sont moins polluants. Ceci est une vérité première qu'il faut admettre. Je n'ai jamais dit que les tirs souterrains de Polynésie étaient inoffensifs. J'affirme qu'il fallait mener deux études séparées et je reste convaincu que les résultats auraient été bien différents.
Il faut que les vétérans de toutes armes et de tous corps, comprennent le sens des mots et ouvrent les yeux pour défendre des positions en béton face à l'Administration.
C'est l'objectif de l'ANVVEN et on peut regretter que l'aven refuse de participer au débat.
P Marhic
président de l'ANVVEN
voir notre site www.anvven.net
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Pierre Marhic Le Mardi 7 septembre 2010 17:17
Pour Jean Lecoq
Où donc voyez-vous une guerre entre les 2 associations de vétérans? Chacune a sa raison d'être et travaille pour obtenir la reconnaissance et l'indemnisation des vétérans, qu'ils soient marins bretons, soldats de l'est ou employés civils. L'ANVVEN est aujourd'hui regroupée avec l'ASEN (Sacrifiés) du président Pothier.
Je rappelle simplement que l'ANVVEN est neutre, indépendante et apolitique. Elle n'est ni antimilitariste ni antinucléaire. Elle n'entretient aucun lien avec les mouvements spirituels ou indépendantistes de Polynésie.
Pour ce qui concerne l'étude Sépia-santé, il faut noter que l'aven renonce à dialoguer et ne fera aucun commentaire. C'est regrettable et l'ANVVEN a déjà réagi auprès de l'OSV avec copie au ministre et aux parlementaires (courrier du 27 août) . Vous y lirez que je développe l'affaire des dosimètres et souligne l'exposition des marins de la DP et des petites unités de la marine. Notre démarche a toujours été sérieuse, positive et constructive pour obtenir le maximum en faveur des victimes.Je crois pouvoir déjà annoncer que nous ferons rajouter le lymphome et le myélome dans la liste des cancers radio-induits (décret 653 du 11 juin dernier)
En consultant notre site chacun pourra vérifier le travail remarquable effectué par l'ANVVEN depuis sa création en novembre 2003.
Ce matin, j'ai rédigé 2 courriers (Médiateur et Secrétaire d'Etat aux AC) pour relancer la refonte du Code des pensions militaires d'invalidité et moderniser le fonctionnement des tribunaux départementaux.
Priez pour que la Commission consultative de suivi accueille à sa table les 2 seules associations représentatives des vétérans (aven et ANVVEN) et non pas ces "grandes" amicales commémoratives et festives (banquet, méchoui, pétanque/kro...) qui n'ont jamais rien fait de concret pour défendre les vétérans et leurs ayants droit.
P Marhic
président ANVVEN
voir notre site www.anvven.net

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michel verger Le Mardi 7 septembre 2010 20:21

Bonjour,
Je ne suis pas l'auteur du communiqué de l'AVEN
( seulement celui qui le transmet) mais c'est le Conseil d'Administration de l'AVEN (effectifs:plus de 5000 adhérents) qui a rédigé le texte.
Je pense que Mr Marhic n'a pas compris le titre volontairement ironique " à l'insu du Ministre" puisque l'étude ayant été commandée par le Ministère de la défense, par contrat, celle-ci n'a été rendue publique que 10 mois après....! L'étude a été transmise au Ministre à partir du 12 octobre 2009 mais le nombre de maladies relevées étant supérieur à celui du décret, il y a eu volonté de ne pas publier le rapport avant le vote de la loi et la rédaction du décret. Les conclusions peu sérieuses de l'étude comme le souligne, à juste titre Mr Marhic et des vétérans, ne présage rien de bon des décisions futures du comité d'indemnisation. Tout est bouclé par la défense et le contenu du contrat passé le 14 novembre 2006 entre la Sépia et le Ministère montre à quel point cette étude est peu crédible.Le but de l'étude, sous contrôle strict du Ministère, est de conclure à l'innocuité des essais nucléaires comme l'indique la conclusion de la page 5:
" Parmi l'ensemble des vétérans étudiés, la mortalité est à l'heure actuelle inférieure à celle de la population française."
Pourquoi donc se plaindre d'une cure de jouvence excellente pour la santé ?
Quand la grande muette parle (ou fait parler) c'est pour mieux nier la réalité, dans le but de faire indemniser à minima les victimes par le comité d'indemnisation. Comité qui est totalement sous son contrôle, puisque les représentants d'associations de victimes en sont exclus malgré les demandes répétées notamment de Moruroa e tatou (Polynésie) et de l'AVEN (France) quant à la commission de suivi des essais qui comportera des membres d'associations elle n'a plus qu'un caractère consultatif !
Notre combat est bien loin d'être terminé.
Bien cordialement.
Michel Verger
Président honoraire de l'AVEN
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Gilbert Josse Le Mercredi 8 septembre 2010 14:58
Un ami lorientais a passé plusieurs mois sur un atoll bien connu... Métastases sur les os. RIP.
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Pierre Marhic Le Samedi 11 septembre 2010 17:43

Pour Gilbert Josse.
Ils sont hélas nombreux, les vétérans et marins malades ou décédés.On peut regretter l'omerta, le secret défense, la raison d'Etat qui ont étouffé ce drame avec la complicité de la haute hiérarchie et du service de santé, ASA...On peut aussi dénoncer la passivité des "grandes" amicales commémoratives et festives qui, par peur de déplaire, n'ont pas eu assez de courage pour soulever le problème dans les "instances" où elles font tapisserie. Une amicale de marins bien connue rue Yves Collet à Brest, a même utilisé la violence physique pour faire taire un adhérent récalcitrant (salle Bouguen à Plabennec le 19 octobre 2008)L'agresseur occupe les fonctions de juge assesseur au tribunal des pensions militaires de Brest!!!
Il aura fallu la création de petites associations représentatives comme l'ANVVEN pour faire bouger les choses.
Une loi est votée; certes elle reste insuffisante et l'ANVVEN ne cesse d'intervenir pour améliorer le contenu. Loin de faire une critique systématique et stérile, l'ANVVEN participera aux réunions, débats, émissions de télévision.. et fera entendre sa voix; les vétérans et leurs ayants droit, peuvent nous faire confiance. Notre passé est garant de leur avenir.
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