La majorité nationaliste corse, largement soutenue par les urnes et par la rue, défend le mandat populaire qui leur a été confié, avec dignité. Ils poursuivent la volonté de solutions politiques et démocratiques à des problèmes qui le sont tout autant, sur la voie de l'appaisement. Ils ont tout le soutien de l'UDB.Les revendications corses bousculent le centralisme et sont légitimes. L'autonomie répond à une nécéssité démocratique et économique, la co-officialité à une obligation culturelle, le statut de résident à un devoir social et le rapprochement des prisonniers à un impératif humain.Refuser la main tendue par l'exécutif corse est irresponsable. Le mépris affiché par le gouvernement, replié sur une idéologie centraliste, n'est pas à la hauteur des enjeux. En bombant le torse au lieu de trouver un compromis, l'État ne montre que son incapacité à changer de modèle.Macron prend, en Corse, le même chemin que Rajoy en Catalogne dont le refus de modifier la constitution a transformé un électorat autonomiste en un autre, indépendantiste. En utilisant les mêmes méthodes, le gouvernement risque fort de se retrouver face aux mêmes conséquences. Si les situations ne sont pas toujours comparables, les réactions face aux dénis de démocratie le sont.L'UDB soutient pleinement l'exécutif corse. Tous ceux qui aspirent à une évolution des institutions françaises dans ce sens de plus de démocratie et d'autonomie - en Bretagne comme ailleurs - ont intérêt à unir leurs forces pour soutenir les demandes corses, et pour modifier la Constitution afin de permettre à tout territoire le souhaitant d'accéder à une autonomie pleine et entière.