Le CRBC de Brest a organisé trois jours de conférence les 19, 20 et 21 mai 2016 à l'université de Quimper, le pôle Per Jakez Helias
Vingt-cinq communications se sont succédées depuis jeudi à l'Université, avec des intervenants d'Italie, d'Algérie, d'Irlande, du Pays basque,... pour un colloque dont le titre est : "l'école et les langues dans les espaces en situation de partage linguistique à travers l'histoire".
On a pu entendre ainsi avec un spécialiste gallois, professeur en Irlande (Ulster) que pour la survie d'une langue il fallait qu'au minimum 75% de locuteurs la parlent couramment, chiffres étayés à la fois dans les communautés noires américaines, qu'au Pays de Galles, en Écosse et en Irlande.
Les enquêtes sociolinguistiques du Pays basque sud montrent que dans les couples mixtes (bascophone et hispanophone ou francophone), les enfants maîtrisent les deux langues. Pour le breton, trois communications ont relaté la disparition du breton dans une commune vannetaise, la perte de la langue auprès de 50 informateurs dans des travaux d'étudiants de Nelly Blanchard, ou encore l'histoire du symbole qui a fait "acquérir la connaissance du français aux enfants".
Aux dires de la majorité des professeurs et docteurs intervenant à la tribune, pas de conflit linguistique donc, ni de conflit colonial, ni de lutte de classes, juste une extinction des langues, dûe à des "civilisations rurales et de l'oral", comme l'a dit Erwan le Pipet.
Pour Joshué Fishman, cité par Iwan Wmffre, la survie d'une langue minorisée en grand danger d'extinction n'est possible que si la communauté concernée lui donne un sens. Le yiddish dans des pays comme les Etats Unis et meme en Grande Bretagne où cette langue est partout minoritaire est revitalisé surtout par les religieux...
À méditer.: