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- Chronique -
Presse écrite, télé, radio
On aime ou on n'aime pas, mais faut faire avec. Suite du journal de campagne de J.-C. Perazzi. Dans ce collège de ma jeunesse, le père Fañch,
Par Jean-Charles Perazzi pour JCP le 10/03/12 10:07

Chronique. Presse écrite, télé, radio : On aime ou on n'aime pas. Mais faut faire avec.

Suite du journal de campagne de J.-C. Perazzi

Dans ce collège de ma jeunesse, le père Fañch, retraité de la SNCF, personnage affable et pétri de bon sens, occupait son temps libre et améliorait sa maigre retraite en effectuant toutes sortes de petits boulots. Au beau milieu de la cour de récréation, il m'aborda, rouge de colère. La veille, dans une salle de Lannion, il était allé au cinéma. L'une des premières fois de sa vie. Pour voir « La bataille du rail », film de René Clément, tourné en partie dans la gare locale. « Vous vous rendez compte de ce que j'ai vu ? » Je n'en avais pas la moindre idée. « Eh bien les soldats allemands du film, avec leurs casques et leurs fusils, ils n'avaient rien d'Allemands. J'en ai reconnu un certain nombre. Des gars de la ville et des environs dont certains travaillaient à la gare quand j'y étais. Moi j'appelle ça un mensonge, de l'escroquerie ».

Allez savoir pourquoi, pareille remarque que l'on peut qualifier de naïve et sincère, ne s'oublie jamais. Surtout si, par la suite, votre métier est d'informer.

Et l'information, aujourd'hui plus que jamais, pour cause d'élection destinée à doter la France d'un nouveau monarque (ou d'accorder sa confiance à l'actuel), est au cœur de toutes les discussions. Au café du commerce comme au salon ou l'on cause, dans la rue, au stade, à la boulangerie ou dans la grande surface, entre voisins, avec des amis, la famille rassemblée pour l'anniversaire du petit, etc.

Normal. C'est que les médias occupent aujourd'hui une place plus importante que jamais dans la vie quotidienne. On pourrait longtemps s'attarder sur les raisons de cet intérêt. L'une d'entre elles est que « l'honnête homme » du XXIe siècle est désireux d'être informé le mieux et le plus complètement possible, au plus tôt, avant tout le monde et sur les sujets les plus divers ; une autre est qu'il n'est pas possible de comprendre dans quel monde on vit si l'on ne s'informe pas.

Toute la question est de savoir quelle est la qualité de l'information dont il peut disposer. On ne vous donnera pas de recette toute faite. Sauf une, peut-être celle-ci : plus on peut multiplier les sources (question de temps, ou… d'argent), et plus on aura de chance de recueillir une « bonne » information que l'on qualifie aussi parfois d'« honnête ».

Il serait intéressant d'ouvrir un large débat avec les lecteurs de l'Agence Bretagne Presse sur un tel sujet. Afin de savoir comment les uns et les autres font leur miel de la masse d'infos se déversant chaque jour via le petit écran, parfois qualifié d'« étrange lucarne », les médias, nationaux et régionaux, les radios de chez nous et de l'hexagone.

En ce qui me concerne, je me propose, une fois le débat engagé et même s'il est délicat d'être juge et partie, d'y mettre mes gros sabots.

Chiche !


Jean-Charles Perazzi

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