De jour en jour, à plein écran, à pleine page, à longueur d'ondes, la République Monarchique s'affiche et descend les marches de la déchéance, incapable de se réformer. Seule la minorité parisienne et technocratique, qui nous gouverne avec arrogance, fait semblant d'ignorer la béance historique... Et danse sur le volcan !
Ubu-roi, dernier acte avant le précipice
C'est la fin d'une époque. l'État français engoncé dans la nostalgie d'un passé colonial révolu, n'arrive pas à se défaire de ses complexes de supériorité. Aussi s'accroche-t-il à garder envers ses « sujets-citoyens » une attitude qui, à bien des égards, rappelle ce mode autoritaire tombant depuis Paris et appliqué aux colonisés. Le chèque en blanc tous les cinq ans en référence, le président édicte, décrète, tranche, coupe, décide et tape dans la caisse puisque les Français lui en ont donné la clef. Tel est son bon vouloir qui coincide avec son droit. Et la poignée de minoritaires qui nous gouverne exécute et flambe nos richesses sous la férule de son veto en tous domaines.
Les informations, l'histoire, la politique - les politiques - et le reste, accomomodés aux goûts souverains de l'autocrate élu, sont distillés au bon peuple français par les télés gouvernementales. Car - cireuses de pompes officielles publiques, que le gouvernement soit de droite ou de gauche - elles obtempèrent.
La Géorgie va perdre, nous dit-on, la seule TV d'opposition qu'elle possède : heureuse Géorgie, elle a une TV d'opposition à perdre. Hélas ! Pauvres de nous, nous n'en avons aucune « d'opposition » et donc aucune à perdre !
Mais, fors l'honneur, nous sommes d'abord nous-mêmes et sans notre travail la monarchie, fût-elle républicaine s'écroule ; nous avons nos superbes langues, vingt fois centenaires, et nos riches cultures, nous sommes les peuples européens de France. Nous sommes majoritaires. Rien ne peut se faire sans nous ! Réveillons-nous !
Angèle Jacq