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1er-26 mars 2004 : Le procès de onze Bretons à Paris (1/3)
Le procès des membres supposés de l'ARB (Armée révolutionnaire bretonne) accusés d'attentats et tentatives d'attentats de 1993 à 2000 aura lieu à partir du 1er mars 2004, et jusqu'au 26 mars au plus tard, devant la cour d'assises spéciale de Paris, présidée par le juge Alain Verleene. Onze Bretons sont impliqués dans ce dossier. Le Front de Libération de la Bretagne (FLB), devenu ensuite Armée républicaine bretonne (ARB), puis Armée révolutionnaire bretonne, est né dans les années 60
pour ABP le 6/01/04 15:07

Le procès des membres supposés de l'ARB (Armée révolutionnaire bretonne) accusés d'attentats et tentatives d'attentats de 1993 à 2000 aura lieu à partir du 1er mars 2004, et jusqu'au 26 mars au plus tard, devant la cour d'assises spéciale de Paris, présidée par le juge Alain Verleene. Onze Bretons sont impliqués dans ce dossier.

Le Front de Libération de la Bretagne (FLB), devenu ensuite Armée républicaine bretonne (ARB), puis Armée révolutionnaire bretonne, est né dans les années 60. Son objectif a toujours été de frapper contre des symboles de l’Etat français afin de dénoncer le mépris que la France porte envers les droits culturels et politiques de la Bretagne. Plusieurs générations de militants du FLB et de l’ARB ont été arrêtés au fil du temps. Suite à l’arrivée au pouvoir de la gauche en 1981, suivie par une amnistie des militants alors mis en cause, l'ARB était restée muette jusqu’au début des années 90, où de nouvelles vagues d’actions sont revenues.

Attentats médiatisés

De 1993 à 2000, une quarantaine d’attentats et de tentatives ont été attribués à cette organisation clandestine, sans que quiconque en soit accusé. Les deux attentats les plus médiatisés ont été réalisés hors de Bretagne, l’un en octobre 1998 contre la mairie de Belfort, dont l’élu le plus connu est l’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement, l’autre en juin 1999 contre la perception de Cintegabelle, fief de l’ancien leader socialiste Lionel Jospin. Les autres actions attribuées à l'ARB ont eu lieu en Bretagne, contre des perceptions, des préfectures, des établissements judiciaires etc.

Dans une interview publiée en juillet 1999 par le quotidien basque Gara et reprise par l’hebdomadaire breton Breizh Info, ces attentats étaient revendiqués par l'ARB, qui justifiait ces actions par le fait que « la France n’est pas une dictature, mais la démocratie n’existe pas en Bretagne. » Lorsque la Constitution française reconnaîtra l’existence du peuple breton, l’intégrité de notre territoire, la langue bretonne (...), les conditions pour un réel débat démocratique seront réunies.

Le 28 septembre 1999, un commando armée et cagoulé volait environ 8 tonnes et demi d’explosifs (selon la police) à Plévin (Côtes d’Armor). Dans les heures qui suivirent, la police accusa immédiatement l’organisation basque ETA d’être responsable de cette action, avec le soutien logistique de l'ARB.

Rapidement, de nombreuses arrestations sont intervenues, en Bretagne, en France, au Pays Basque.

Quelques mois plus tard, le 19 avril 2000, un engin explose à la porte du McDonald’s de Quévert, près de Dinan, tuant une jeune femme employée de cet établissement. Immédiatement, la police en accuse l'ARB. L’émotion est forte dans l’ensemble de la Bretagne, car depuis les premiers attentats du FLB-ARB, jamais aucune victime n’a été à déplorer. Seuls deux hommes sont morts, deux membres de l’organisation.

La vague de placements en garde à vue se multiplie partout en Bretagne, vis-à-vis des membres reconnus du mouvement breton, mais aussi de leurs proches (y compris des parents et grands parents, des enfants, des voisins, des collègues...). Enquêtant sur les actions de Plévin et Quévert, les policiers finissent par retrouver les acteurs d’autres attentats ou tentatives, dont les enquêtes étaient depuis des années mises au rebut.

Certains reconnaissent les faits, d’autres non.

A suivre demain, partie 2 : Une histoire de fou

Paru dans Kannadig N°25 (décembre 2003-janvier 2004)

Reproduit avec l'aimable autorisation de Skoazell Vreizh / Secours Breton

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