Ainsi va le feuilleton électoral français, vicié de scandales financiers nauséabonds. Et le monde abasourdi regarde cette démocratie étranglée par l'argent. Car même pris les doigts dans le pot de confiture, les malfaisants nous affirment la main sur le coeur : "Vous verrez à terme, ce sera un non-lieu". Ben oui ! “ Les jugements de cour vous ferons blancs ou noirs !”
La fable a toujours cours.
Qui dans cette campagne électorale parle des territoires que Hollande et Valls, un soir de souper, comme sous l'Ancien Régime, ont “royalement” découpés à la hache sans en référer aux populations qui les habitent ?
Qui a entendu parler de territoire déménagé, à réaménager dans son histoire ?
Quel candidat parle de réformer la constitution en profondeur afin de placer les prises de décisions au plus proche du citoyen ?
Aucun vraiment ! Dans ce tourbillon répété tous les cinq ans, déconnecté des réalités…
Nous avons vainement espéré une réponse sur la réunification de la Bretagne de la part du président de Région Bretagne, Jean-Yves Le Drian : aujourd'hui, Macron rejoint, il pourrait nous répondre n'avoir pas participé à l'élaboration du programme. Mais, chut !
Ainsi tout va très bien, madame la marquise ! La France, tous candidats confondus, Macron compris, portent aux nues du passé comme de l'avenir, la “Une et indivisible” avec la même dose de centralisme parisien éculé ! La chute infernale va donc continuer !
Comment s'étonner encore de l'abstention ?
Un plafond de verre bien calculé élimine les réformateurs se levant du terroir, en désaccord avec la “Une et indivisible” parce qu'ils connaissent les attentes des gens des diverses contrées.
Cela a été le sort réservé à Christian Troadec, maire de Carhaix, conseiller départemental du Finistère.
Voici un extrait de son programme qui n'aurait pas défrisé lors d'un débat à douze !
“Il faut libérer enfin le dynamisme dont nos peuples et nos régions sont capables. L’Alsace doit vivre et les Alsaciens être respectés. La Bretagne doit pouvoir décider démocratiquement de retrouver son unité territoriale. La Corse doit pouvoir bâtir son autonomie selon les intérêts de sa population. Le Pays Basque, la Catalogne et la Savoie ont besoin de disposer d’une collectivité propre. L’Occitanie avec son territoire et ses régions doit pouvoir fédérer ses potentialités et revitaliser son identité, notamment sur les plans culturel et linguistique. Les régions historiques comme la Normandie, la Franche-Comté ou la Lorraine doivent pouvoir mieux s’affirmer. La liste est longue…"
"Même pour la région parisienne et ceux qui y vivent, plus d’autonomie régionale irait dans le sens de plus de démocratie : L’État central n’a-t-il pas imposé son projet de «Grand Paris» contre l’avis des élus franciliens ?"
"Le fédéralisme que nous proposons est une réponse efficace à la crise sociale, écologique, économique et politique. L’exemple d’autres États et régions en Europe le démontre".
"Le centralisme a échoué et échouera encore dans la lutte contre les inégalités territoriales. Et celles-ci se transforment en inégalités sociales”.
Hélas ! Pressions et chantages politiques à la pelle, dans un contexte de budgets communaux exsangues, ont coupé trop de signatures d'élus. La loi française accepte “les mis en examen” - ils ont pouvoir ou moyens pour ça ou les deux parfois - mais par ailleurs pas un candidat, élu local et entrepreneur honnête !
Comprenne qui peut cette forme de loi électorale, dite “démocratique” !
Pour le Collectif, la présidente, Angèle Jacq