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- Communiqué de presse -
« Il faut laisser les pays qui ont voté oui avancer ensemble »
« Il faut laisser les pays qui ont voté oui avancer ensemble » Devant la cacophonie générale et la stupeur qui s’empare de l’Europe, il convient que nos dirigeants reprennent leurs esprits et redeviennent raisonnables. Ce dont l’Europe a besoin aujourd’hui ce n’est pas de précipitation et de décisions hâtives
Emmanuel Morucci pour Maison de l’Europe de Brest et Bretagne ouest le 13/06/05 9:34

« Il faut laisser les pays qui ont voté oui avancer ensemble »

Devant la cacophonie générale et la stupeur qui s’empare de l’Europe, il convient que nos dirigeants reprennent leurs esprits et redeviennent raisonnables. Ce dont l’Europe a besoin aujourd’hui ce n’est pas de précipitation et de décisions hâtives qui pèseront longtemps.

Il faut regarder les choses en face et être calme. Certes, notre pays porte une bien lourde responsabilité dans ce qui se passe. Et ceux qui ont appelé a voter non, bien plus encore. Mais ils savaient parfaitement ce qu’ils faisaient, leurs stratégies étaient élaborées et leurs objectifs sont aujourd’hui connus et atteints. Ces personnages politiques sont d’ailleurs bien silencieux aujourd’hui.

Par contre, il n’est pas sûr, que les électeurs, qui, avec des motivations parfois bien différentes les unes des autres, ont voté contre la poursuite du projet européen, car il s’agit en définitive bien de cela, soient aujourd’hui pleinement satisfait de leur choix. Ils en mesurent sûrement concrètement et directement les conséquences, tant au niveau national qu’à celui de l’Union.

Aussi, il faut, devant cette situation bien complexe être simple et donner aux citoyens européens la possibilité de reprendre leur souffle. Il s’agit aussi de respecter les opinions démocratiques des peuples. Donc pas question d’annuler le projet de constitution et le plan A reste en ce domaine le plus raisonnable.

Cela veut dire qu’il faut laisser les peuples continuer à s’exprimer et donner du sens à cette expression. Le processus doit donc se poursuivre. Mais surtout, il faut permettre aux pays qui ont décidé du oui d’avancer ensemble et de s’appliquer le traité dès la ratification prononcée. C’est la seule manière de sauver un texte commun, qui peut retrouver l’objet consensuel qui était le sien et qui comporte bien, plus d’avancées que ce que l’on risque d’avoir maintenant. C’est, à mon sens, ce que devrait donner le Conseil européen, comme orientation sérieuse, s’il entend vraiment ses citoyens européens.

Cela veut dire aussi que l’on aura une Europe à deux vitesses. C’est bien dommage et cela n’était pas le projet initial mais nous l’avons déjà dans d’autres domaines. Appliquons au Traité de Rome II (il faut lui changer de nom) les mêmes règles qu’au Traité de Maastricht et à l’euro. Il appartient aux peuples d’y venir, d’eux-mêmes, s’ils le souhaitent et lorsqu’ils estimeront le temps venu.

Emmanuel Morucci

Président de la Maison de l’Europe de Brest et Bretagne ouest.

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