Le Parti de la Nation Occitane rappelle que son objectif fondamental est la création, à terme, d’un État fédéral occitan souverain, membre de l'Union Européenne et de l’ONU.
Il demande dès maintenant une fédéralisation de la république française respectant les identités culturelles et linguistiques et la poursuite d'une construction européenne raisonnable, démocratique et prenant aussi mieux en compte ces identités.
Après examen des programmes des listes en présence aux élections européennes du 26 mai prochain dans l’État français, il constate que seuls ceux du Parti Fédéraliste Européen (PFE) et d'Europe Écologie Les Verts (EELV) contiennent des éléments qui lui paraissent aller dans ce sens.
Il déplore que ce soit trop partiellement.
Le PFE intègre sur sa liste des représentants de partis et mouvements bretons et alsacien.
Il souhaite protéger la diversité des langues nationales et régionales, mais il ne propose aucun outil institutionnel pour les peuples qui portent ces langues et ne critique ni le découpage régional actuel ni le retour à une circonscription unique pour ce scrutin.
EELV intégre sur sa liste des représentants de partis autonomistes membres de Régions et Peuples solidaires (RPS), notamment le Corse François Alfonsi, ancien député européen. Ils se prononcent pour la ratification par la France de la Charte Européenne des Langues régionales et minoritaires, ce qui ne les engage pas beaucoup et ne proposent pas non plus aucun outil institutionnel pour les peuples qui portent ces langues ni ne critiquent le découpage régional actuel ni le retour à une circonscription unique pour ce scrutin.
D’autre part les sondages donnent à François Alfonsi, qui est en 9ème position, peu de chances d’être élu.
En 2014, déjà, alors qu'il était l'unique député européen sortant de RPS, élu en 2009 sur une liste EELV, ils lui avaient refusé une position permettant sa réélection.
Il est clair que, pour EELV, ce qu’ils appellent le “régionalisme” n’est pas une priorité.
Dans ces conditions, le Parti de la Nation Occitane appelle en priorité à voter “Occitània liura”, c’est à dire nul ou à voter blanc ou encore à s’abstenir.
Il comprend néanmoins comme un « moins mauvais choix » un vote pour le PFE ou un vote pour EELV dans le mince espoir que François Alfonsi soit élu.
Notre opposition à Emmanuel Macron ne doit pas mener à la politique du pire qui consisterait à voter pour le Rassemblement National ou une autre liste jacobine et souverainiste française.