« Armé de vos idées, participez au Cyber West Challenge ! » Cétait le slogan du premier concours lancé en juin 2016, destiné aux start-up du domaine cyber et qui a récompensé deux acteurs de la vie économique bretonne hier soir à Lorient. Et Anne Le Hénanff, l’organisatrice du concours, était loin d’imaginer que, au départ, les deux lauréats d’hier ont tous deux fait des études ou travaillé directement en relation avec la Défense. Sur plusieurs dizaines de dossiers, 15 étaient retenus par le jury, deux étaient récompensés hier soir, à Lorient. L’encodage devient un enjeu de sécurité tous azimuts.
Grâce aux Cyber West Challenge, les deux projets primés reçoivent un accompagnement pouvant conduire à une prise de participation au capital. Ainsi qu’un hébergement d’un an dans une pépinière d’entreprises à Vannes, plus un voyage d’étude chez les Britanniques dans une université dans le domaine de la Cyber. Les autres partenaires du concours sont le groupe Piriou, Diatem, les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, ACE management, Thalès, la Caisse des dépôts, la Préfecture du Morbihan, l’ANSSI, Vicatanis, UBS et le Crédit Agricole du Morbihan.
Gwagenn, « la petite vague » en breton, est une start-up qui travaille sur les problèmes de brouillage et pertubation électromagnétique. Basée à Saint-Malo, elle a développé Gwaves_IED, dans le domaine de l’électronique, et Gwaves_IOT. Ce logiciel permet l’optimisation et la planification d’infra réseaux qui permettent aux objets connectés de dialoguer. Gwagenn apporte aux industriels et aux grandes entreprises une expertise et un logiciel pour les phases d’étude, de conception et de déploiement des infrastructures réseaux. Jean-François Legendre, le patron de Gwagenn, est allé dans cette direction après une rencontre avec un légionnaire qui avait failli sauter sur une mine en Afghanistan.
IoT.bzh, dirigée par Fulup Ar Foll, est un service de cybersécurité (IoT : Internet of Things) pour les objets connectés dans le domaine de l’automobile. Il faut savoir que 220 millions de voitures connectées devraient venir sur les marchés d’ici 2021. Le modèle de sécurité d'IoT.bzh à été adapté par AGL(Automotive Grade Linux) un consortium automobile mondial initié par Toyota qui regroupe en autre toute les acteurs du monde automobile Japonais". IoT.bzh a des perspectives de développement dans l’automobile mais pas seulement, ainsi le maritime, l’éolien, l’agriculture, l’aviation sont autant de parts de marché à conquérir. La société termine son premier exercice comptable avec 1,3 million d’euros de CA. Fulup Le Foll est un personnage attachant et simple, un chef d’entreprise façon Silicon Valley mais qui souhaite rester travailler en Bretagne, car « mon bateau est dans le golfe du Morbihan », et dit-il encore avec malice, il n’y a pas de Lycée Diwan à San Francisco pour sa famille, (sa fille est institutrice bilingue). Notre positionnement géographique est aussi important pour la qualité d’accueil de tous nos clients. En permanence entre le Japon et les États-Unis, Fulup Le Foll va peut-être bientôt avoir de nouveaux rendez-vous à Concarneau, pas loin de ses origines fouesnantaises, puis c’est Pascal Piriou, le patron des chantiers navals, qui lui a remis son prix. « Je n’ai rien compris à ce que vous avez dit techniquement sur vos services, mais je serai heureux que vos systèmes puissent équiper nos bateaux, et je serais heureux de vous revoir plus tard pour en discuter ! », a-t-il ajouté en forme de clin d’oeil.
Un prix Coup de coeur a récompensé Léo Seiler, étudiant de 21 ans. Son projet, quoique non primé, est un véritable coup de coeur pour son audace et son courage. Il a présenté Bridge Opener, un programme qui permet de séparer une partie d’un réseau informatique (stockage et poste de production par exemple) du réseau internet pour réduire les potentielles menaces sur les données et le système d’une entreprise. Léo Seiler a développé seul son concept au profit d’une PME lors d’un stage. Jamais fatigué le Léo…
En video, Fulup Le Foll à la remise de son prix hier soir.