C'était l'un des événements de ce festival 2008 : le retour à Lorient des Chieftains, le groupe mythique irlandais.
Sur scène depuis 47 ans, lauréats d'une multitude de prix, récompenses et autres Grammy Awards, les Chieftains ont été, pendant des années, des habitués du Festival Interceltique, avant de se faire plus rares dans la cité morbihannaise.
Pour ce grand retour lorientais, Paddy Moloney, le leader des Chieftains souhaitait rendre hommage à son grand ami Polig Monjarret, celui qui l'avait initié à la musique bretonne et aussi galicienne.
Le spectacle présenté hier soir devant un Espace Marine bondé était, si l'on peut dire, une riche illustration de ce qu'est de nos jours l'interceltisme dans l'esprit des Chieftains : une fusion musicale de grande qualité et d'un dynamisme communicatif.
S'appuyant sur 2 musiciens écossais complémentaires, Paddy Moloney avait invité des artistes de première qualité comme la chanteuse de l'Île de Lewis en Écosse, Alyth MacCormack, dont l'interprétation de «The Foggy Dew» (chant républicain irlandais) et de «Mo Ghile Mear» (chant jacobite) fut de toute beauté. Voir ces chants à forte connotation politique interprétés en même temps par des Irlandais et des Écossais était particulièrement émouvant et significatif.
En hommage à Polig Monjarret, c'est sa fille Nolwen qui a interprété 2 chants, l'un écrit par Polig sur des paroles de Per Jakez Helias «Spered an Tan», l'autre extrait de l'album des Chieftains «Celtic Wedding» entièrement inspiré du travail de Polig Monjarret et de ses «Tonioù Breizh Izel».
Ponctué par les interventions de 3 danseurs irlandais, de chanteurs et sonneurs galiciens, le «show» s'est conclu par l'intervention de tous les artistes accompagnés du Bagad d'Auray et de danseurs du cercle d'Auray, les spectateurs devenant danseurs. Du grand spectacle, une ambiance du tonnerre, un exemple de ce que l'interceltisme musical peut produire de mieux.
Dans l'après-midi, Paddy Moloney avait tenu à faire son «pèlerinage» à la statue de Polig au centre de Lorient qui est devenu en quelques jours le point de passage obligé des groupes présents sur Lorient et des visiteurs qui se font photographier auprès du « père des bagadoù ».
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