Sur une initiative de François Maheux, Breton de Loire-Atlantique, vivant à New York depuis 14 ans, des Bretons et leur ami sioux Lakota : Tiokasin Ghosthorse, ont soutenu la Fresque Humaine du 27 février à Nantes.
Il avait demandé des affiches à Bretagne Réunie pour faire écho à la fresque à Nantes.
Nous avons été sous la pluie et dans l'eau ce 27 février ici à Nantes, mais à New York c'est dans la neige qu'ils ont fait les photos que voici, les affiches aussitôt reçues et selon la disponibilité de ses amis et sympathisants de la Bretagne. Légendes de François Maheux.
Il a paru intéressant à ABP d'en savoir plus sur un Breton de New York, militant pour la réunification de la Bretagne (interview par courriels) :
ABP : Comment se passe votre vie à New York ?
François Maheux : J'habite à NYC depuis 14 ans. Ma famille est de Lusanger, canton de Derval. Je connais très bien la scène artistique mais surtout musicale New Yorkaise. Je suis l'ami des Touaregs et des militants Sioux Lakotas de NYC. Je fréquente aussi bien la communauté africaine et afro américaine de Harlem que les rockers blancs du Lower East Side ou de Williamsburg.
ABP : Vous militez donc aussi pour la Bretagne ? Votre initiative de demander des affiches pour la Fresque n'est pas votre seule action de Breton de New York ?
F. M. : En effet. Par exemple, lors de la Saint Patrick à New York en mars dernier, je brandissais le Gwen Ha Du devant le bagad de Sant-Nazer sur la Cinquième Avenue alors qu'un ami portait le drapeau historique de Saint Nazaire. Bizarrement dans le Ouest France Saint-Nazaire du jour on ne voit que le drapeau-logo de la mairie.
ABP : Votre militantisme pour la réunification est-il soutenu ? Êtes-vous nombreux dans le même sens ?
F. M. : Certaines personnes me demandent pourquoi je milite pour la réunification alors que je vis à New York City. La raison en est simple : j'ai voyagé et vécu un peu partout dans le monde. À chaque fois je me suis présenté comme Breton de Loire-Atlantique. Jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais toléré qu'on vienne me dire que le 44 n'était pas vraiment en Bretagne ou pire, pas du tout en Bretagne. Quelle ignorance ! D'ailleurs, ayant rencontré des milliers de Français à l'étranger, je n'ai encore jamais connu quelqu'un qui se définissait comme Ligérien !
Sommes-nous nombreux me demandez-vous ? Il en existe quelques uns qui la soutiennent ouvertement et d'autres timidement. En tant que petit-fils de résistant, je souhaite vraiment que nous soyons plus nombreux, en effet.
ABP : Croyez-vous vraiment que la réunification se fera ?
F. M. : Je suis contre un référendum qui risque d'être perdu après 70 ans de débretonisation financée par l'argent public. Si ma mémoire est bonne, les habitants de Loire-Inférieure n'ont pas été consultés en 1941 tout comme ceux de la Loire-Atlantique au moment de la régionalisation. La réunification devrait donc se faire par décret !
ABP : Merci François Maheux.
Et il ajouta, en réponse à d'autres questions de ABP, mais en toute modestie : « Un petit portrait de moi était paru dans Bretons magazine n° 35 d'août-septembre 2008 p. 34. Un article m'avait aussi été consacré dans Ouest France région Pays de la Loire (voir le site) en mars dernier au moment de la venue du bagad de Saint-Nazaire à New York ».
Maryvonne Cadiou