Le rapport interministériel traitant de la prolifération des algues vertes en Bretagne, a été rendu public le 22 mai 2012. En mettant en avant la responsabilité de l'agriculture industrielle, ce rapport remet en cause notre modèle industriel et un pan entier de notre économie.
Les activités humaines ont un impact considérable sur l'environnement. Les algues vertes, les plages et eaux polluées sont quelques unes des conséquences. Le rapport montre ainsi que le développement de l'agriculture intensive et de l'élevage sont à l'origine de 90% des apports azotés et 50-60% pour le phosphore. Ce qui entraine, concrètement, une prolifération des algues vertes.
Il ne s'agit pas d'accuser les métiers de l'agriculture. Ils se sont construits dans une logique qui correspondait aux attentes du XXe siècle. L'enjeu, aujourd'hui, est de proposer un nouveau modèle durable pour le monde agricole aussi bien sur le plan environnemental, qu'humain. La profession est prête à évoluer, à condition de lui proposer un modèle sans perte substantielle de sa rémunération.
Notre modèle de production agricole devra, à l'avenir, privilégier la qualité et la traçabilité afin d'améliorer la valeur ajoutée de la production. Les acteurs de notre territoire devront s'engager dans une action collective afin de soutenir cette évolution. Les autorités politiques devront, elles, assurer la mise en place d'un marché stable au niveau européen où les productions étrangères ne répondant pas aux normes n'auront pas accès.
Ce nouveau modèle d'agriculture raisonnée permettra de réduire les apports d'azote liés aux activités agricoles et d'élevage, et de préserver les zones humides pour que l'équilibre écologique du territoire soit rétabli.
Carole Guillerm, candidate aux élections législatives dans la 4ème circonscription du Finistère. (voir le site)