Une délégation de membres et de sympathisants de la plateforme Libérons les énergies en Bretagne est venue ce matin à 11 H rencontrer Bernard Poignant, maire de Quimper et chargé de mission auprès du Président de la République. Ce dernier absent, la délégation a attendu dans les locaux de la mairie que le rendez-vous qui lui a été refusé par courrier du 7 mai lui soit enfin accordé.
Nous apprenons vers 14H30 que Bernard Poignant recevra en mairie de Quimper une délégation de la plateforme le 13 Juin à 15H.
Voici le communiqué de presse accompagnant la démarche de la plateforme :
Quimper le 21 mai 2013
« Nous attendons un engagement de Bernard Poignant… »
« Il faut continuer à se battre et à faire pression… » , ce sont là les mots de Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste des Pyrénées Atlantiques et porte-parole du PS. Cette déclaration a été faite à l'issue du rassemblement sur le parvis de l'Unesco de représentants des différentes langues régionales de France qui réclamaient « l'asile culturel » et protestaient contre le refus du gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour ratifier la Charte européennes des langues régionales. Cette analyse de la sénatrice PS nous la partageons. C'est la raison pour laquelle nous sommes aujourd'hui devant la porte du maire de Quimper. Par une démarche pacifique mais déterminée, empreinte de respect pour le lieu où nous sommes et pour les personnes y travaillant, respectueuse de la fonction comme de l'homme à qui nous nous adressons, nous avons la volonté de convaincre de l'urgence de réformes dont quatre sont apparues prioritaires à de nombreuses organisations politiques et culturelles bretonnes. (Voir la plateforme)
Bernard Poignant a refusé ces derniers jours (lettre ci-jointe) de recevoir une délégation de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne » . Nous le regrettons. Sa position privilégiée comme chargé de mission auprès du Président de la République lui donne pourtant une capacité d'initiative que n'ont pas d'autres élus et donc une responsabilité particulière face à la Bretagne. Sur les dossiers qui nous tiennent à c½ur, il semble que le maire de Quimper ait fait preuve d'une oreille sélective et son refus ne manquera pas, à tort ou à raison, d'être interprété comme un acte de soutien à l'immobilisme qui prévaut aujourd'hui au gouvernement sur les quatre dossiers pour lesquels nous ½uvrons. Son refus ne manquera pas d'être associé au silence de François Hollande suite au courrier que nous lui avons également adressé pour lui présenter nos revendications prioritaires.
Pourtant il y a bien urgence ! Le congrès, où doit impérativement être votée une modification de la Constitution pour permettre la ratification de la Charte européenne des langues - un engagement de campagne de François Hollande - se réunira peut être en juillet, sans doute à l'automne. Il ne le fera probablement pas deux fois sous la mandature de François Hollande. Le temps presse donc et il faut « continuer à se battre… » , comme le dit Frédérique Espagnac.
Des élus, des parlementaires bretons, députés, sénateurs, sont intervenus auprès du gouvernement sur les quatre points de la plateforme. Le conseil régional de la Bretagne administrative a proposé une contribution au débat sur la décentralisation. De toute évidence ce n'est pas suffisant et il faut amplifier le mouvement.
Aujourd'hui, pour les raisons expliquées précédemment, le positionnement et l'engagement de Bernard Poignant sont donc très attendus en Bretagne.
Nous attendons du maire de Quimper, « l'oreille du Président » dit-on ici et là, qu'il nous écoute enfin et qu'il fasse remonter nos revendications jusqu'au Palais de l'Elysée où il a ses entrées, chaque semaine. Nous attendons qu'il s'y engage publiquement devant les Bretonnes et les Bretons, sans attendre.
Nous attendrons sa déclaration devant sa porte !