Créée en 2003, Yoran Embanner est une maison d'édition basée à Fouesnant qui publie des ouvrages sur l'histoire, la nature, le patrimoine de la Bretagne ainsi que des essais politiques. Éditeur breton, solidaire des autres minorités nationales d'Europe, Yoran Embanner s'est spécialisé dans l'édition de dictionnaires bilingues de langues peu parlées et de livres historiques sur les nations sans état. L'objectif est de permettre à tout un chacun de connaître et d'approfondir les héritages populaires et d'abord le sien. Une maison d'édition certainement gênante pour le pouvoir jacobin. (voir le site)
Nous venons d'apprendre que Yoran Embanner a été mis en difficulté financière à la suite d'un procès perdu intenté par un écrivain breton Gwenael Maze.
Dans une nouvelle édition des Bonnets Rouges (1975), Yoran Embanner avait incorporé, avec accords des auteurs, des commentaires reçus, dont un de Gwenael Maze. Comme Yoran Embanner n'avait publié que la partie du commentaire qu'il jugeait pertinente, Gwenael a porté plainte et gagné le procès (décision du 23 novembre 2012 de la cour de Rennes).
Yoran Delacour, le propriétaire de la maison d'édition, a déclaré devoir 4 000 euros en frais d'avocats des deux parties (il doit aussi payer les frais du plaignant). Yoran dit être "choqué que des Bretons attaquent d'autres Bretons sur des sujets aussi futiles". Il a avoué à ABP "ne pas avoir de fonds pour payer la justice" et que "sa maison d'édition était remise en cause". Yoran a demandé à ABP de passer cet appel : "Merci de visiter notre site web, en achetant nos drapeaux, teeshirts, bijoux, autocollants et nos livres, vous pouvez encore nous sauver".
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Dans sa dépêche datée du 5/12/2012, relative aux déboires dont la société Yoran Embanner serait la victime, M. Argouarch me met en cause, sans m'avoir entendu. En tant que maître d'œuvre de l'édition de 1975 du livre «Les Bonnets Rouges» et rédacteur de l'article «Les Bonnets Rouges, les historiens et l'histoire» , mon accord a été sollicité pour la réédition de l'ouvrage. Il m'a été demandé également de rédiger une présentation concise, notamment pour faciliter la lecture de l'article susnommé que certains considéraient d'un abord trop difficile pour le lectorat visé. Ma présentation, intitulée «Histoire et Liberté» , a été transmise, à sa demande, à Yoran Embanner le 19 mai 2012. Il s'agissait d'une introduction aux trois textes de l'édition originale et nullement d'un commentaire. L'adjonction de commentaires m'a d'ailleurs été cachée : en dépit de mes demandes répétées je n'ai pas reçu l'épreuve que je réclamais. Dans mon dernier message au responsable de Yoran Embanner (4 juillet 2012), je lui signifiais qu'il n'avait pas mon accord pour changer mon texte. En réponse il déclarait mettre fin à nos échanges. A mon conseil, il enjoignait de s'adresser à son avocat, signifiant par là qu'il violait mes droits de propos délibéré et en parfaite connaissance des conséquences auxquelles ses actes l'exposaient (18 juillet 2012). Dans le livre mis en vente les jours suivants, il reste de mon article 1470 mots sur 3032. La partie qui introduit à l'idée centrale de l'édition de 1975 — l'histoire comme création — est censurée au mépris des lecteurs et en violation de mes droits__ Gwenael Mazé ■
Philippe Argouarch