Les aventures du tram de Brest et du breton : petit journal de bord de Dewi Siberil
Comment résister à la publication d'un tel texte ? Schizophrénie, quand tu nous tiens ...
Par Fanny Chauffin pour ABP le 25/06/12 9:55
Voici le texte que Dewi a envoyé à la rédaction :
Langue bretonne dans le tram : déception(s) !
10 h 15, samedi matin. J'arrive sur la place de Strasbourg à Brest, pile à l'heure au rendez-vous fixé par le collectif Ai'ta ! Le ciel est bleu, il fait beau, la journée commence bien… Je rejoins rapidement la dizaine de militant-e-s qui attendent patiemment devant une rame du tram à l'arrêt.
Première déception : le panneau vertical de l'arrêt où nous nous trouvons présente la ligne du tram tout en français. Pas tout à fait, " Place de Strasbourg " a été sous-titré " Plasenn Strasbourg ". En maigre et en italique, cela va de soi. Au revers du panneau en question, le plan complet, 100 % en français. Notre inspection citoyenne commence mal ! En fait, l'ensemble de la station où nous nous trouvons est du même acabit : le grand plan, l'écran électronique où défilent les trams en provenance, le distributeur de titres (hors service pour l'instant, mais le message qui s'affiche n'est qu'en français). En m'approchant, je me rends compte que la borne de billets est quand même trilingue : BILLETERIE – Tickets – Bilhedoù ! Idem pour les autres indications. Fort heureusement, je n'ai pas oublié de mettre mes lentilles au réveil. A ce moment précis, nous ne savons pas trop sur quel pied danser : est-ce une plaisanterie de la part des élus brestois ? Ceux-ci ont toujours répondu que " la langue bretonne sera prise en compte dans le tram ". Leur promesse est donc tenue, ah ! ah ! ah !
11 h – Contre mauvaise fortune, bon cœur ! J'oublie un instant ma mauvaise humeur en voyant notre rame ouvrir ses portes pour nous accueillir. Y a pas à dire, c'est une belle bête ! Design et couleurs comme il faut, intérieur confortable, très propre et tout et tout. Je m'engouffre en compagnie de la foule brestoise, en me disant " Chic, là on va pas être déçus… Pour la première fois les annonces d'un transport en commun vont se faire en breton… Moment historique ! " Le chauffeur nous accueille poliment (en français), démarre un peu brusquement et nous voilà qui filons tout droit direction Jean Jaurès et Siam. Attention, premier arrêt… suspens… " Pilier Rouge " nous dit la voix grave pré-enregistrée. Et… ? Mann ebet, netra ! Bon, sûrement un oubli, ce sera pour la prochaine. " Octroi ". Ah… " Saint Martin ". A nos côtés, le journaliste d'Arvorig FM abandonne finalement son idée d'enregistrer les fameuses annonces en breton. Côté signalétique, au mieux c'est comme à l'extérieur (INTERDIT DE FUMER – No smoking area – Arabat butunat), au pire c'est tout en français. J'en ai assez vu, mes camarades aussi, terminus tout le monde descend en bas de Siam.
11 h 30 - Tiens donc, mais que voit-on là au milieu de la foule ? Le plateau de campagne de France 3 Ouest en train de donner du miel à François Cuillandre et Jean-Yves Le Drian pour une spéciale de " La voix est libre ". Par curiosité, allons-y ! Hopala mais pas si vite, malheureux que nous sommes : que n'avons-nous pas retiré nos t-shirts oranges ! Nous voilà marqués à la culotte par tout une équipe de gorilles qui nous lancent des regards patibulaires mais presque ! A peine avons-nous grimpé sur un parapet adjacent et exhibé un gwenn ha du dans l'angle des caméras que les voilà qui nous tombent dessus, nous intimant l'ordre de descendre immédiatement. Pas question ! Pendant ce temps-là, an aotrou Fañch [François Cuillandre] se lance des fleurs et rêve déjà tout haut à une deuxième ligne. Hasard chanceux, il quitte le plateau en passant juste devant nous, encadré de près par sa garde rapprochée. " Monsieur le Maire, et la place du breton dans le tram ? " Mais qui donc me parle ? a-t-il l'air de me répondre en s'éloignant à grands pas. Ultime déception !
" Quelles conclusions ? " me direz-vous. Je ne suis pas naïf. J'ai suivi avec Ai'ta ! depuis plus de deux ans le volet " langue bretonne " du tram. Je savais pertinemment qu'en dépit de notre activisme (pétition, courriers, multiples rendez-vous avec les élus et les responsables, actions de sensibilisation ou plus revendicatives…) nos demandes ne seraient que partiellement prises en compte. Nous avions même reçus plusieurs rapports de BMO sur le sujet, avec photos et commentaires à l'appui… Mais quand même, on est encore en deçà du peu qu'on attendait, et pour ma part je suis dégoûté. Que donc faut-il faire pour que nous soyons respectés, pour que notre langue soit respectée ??? Que les dirigeants parisiens de la SNCF ou La Poste s'en contrefiche du breton et refuse toute avancée, ça ne m'étonne pas. Mais là, des élus et des responsables locaux, qui ont tous l'égalité et la justice à la bouche, qu'est ce que ça peut leur foutre que le breton soit traité à parité pour une fois ? Ce n'est pas pour ce que ça coûterait, alors quoi ? Ca les rendrait malades ?!? Mais non, ils ont gâché une occasion unique de créer un outil moderne et exemplaire en la matière, alors qu'ils avaient toutes les cartes en main… La langue bretonne, ce trésor – notre trésor – a été bousillé par la République des Droits de l'Homme et ses larbins, et ça continue, on ne lui laissera pas une chance ! Et là je me dis que pour être respectés, les méthodes employées ne sont pas les bonnes… mais qui aura le courage d'aller plus loin dans la désobéissance civile, pour ne parler que de ça ?
Mais j'entends déjà les réactions " Ils sont jamais contents ! " ou pire " C'est déjà pas si mal, de quoi se plaignent-ils ? " Venant de la part d'opposants ou de gens qui n'ont pas réfléchi à la question, ça ne m'étonnera pas. Mais on l'entendra également dans nos rangs, de la part de gens sensés défendre nos droits, notre langue et son avenir… Peut-être serait-il temps que ces gens-là se posent la question de savoir ce que nous voulons : que le breton subsiste symboliquement dans le paysage (et à ce moment là, comme dans le cas qui nous intéresse, une prise en compte folklorique, à minima, suffit) ? Ou alors que le breton reste une langue vivante, et pour cela utilisée dans tous les aspects du quotidien, privés et publics ? Dans ce cas là, il faudra bien que ceux qui le souhaitent puissent lire, écrire et parler breton le plus naturellement possible, sans que cela n'exige un effort militant démesuré… Force est de constater que le tramway brestois ne répond pas à ces exigences élémentaires de fonctionnalité. " Mais on a pris en compte la langue bretonne… comme promis ! Alors n'allez pas nous emmerder avec votre breton ! "
br>Dewi Siberil
Voir aussi sur le même sujet : tramway,Brest,breton
Youtubeuse, docteure d'Etat en breton-celtique à l'Université Rennes 2 / Haute Bretagne, enseignante, militante des droits humains à Cent pour un toit Pays de Quimperlé, des langues de Bretagne avec Diwan, Aita, GBB, ...., féministe, enseignante, vidéaste, réalisatrice, conteuse, chanteuse, comédienne amateure, responsable depuis vingt ans du concours de haikus de Taol Kurun, des prix littéraires Priz ar Vugale et Priz ar Yaouankiz, ...
"dor Plouzane, arabat strobañ an noriou, kenavo ar c'hentañ", annonces entendues ce matin. De plus chaque station est bilingue, même Pontanézen qui est réecrit en dessous mais sans accent.Par contre pas de voix au niveau de Vali Hir et de Koad Tan, problème technique sans doute. Un truc pas malin vite remarqué : les premiers tags sur les panneaux au niveau de la station Château - Kastell, une potacherie minable en brezhoneg au marker orangé. Sûr que ça va faire avancer la cause et "la place du breton dans le tram"...
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Pierrig Le Bihan Le Lundi 25 juin 2012 11:24
Désespérant. Que faire ?
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Ar Vran Le Lundi 25 juin 2012 11:32
C\'était évident que la place de la langue bretonne allait être réduite à portion congrue. Cela n\'a d\'ailleurs rien à voir avec le fait de voter PS ou UMP ou autre parti hexagonal puisque sans pression et sans une réelle implication de tous les Bretons, il n\'y a hélas aucune raison que cela ne bouge. Par exemple quand vous lisez les réactions sur OF ou le Télégramme à propos du Tram à Brest, aucune est en rapport avec le peu de place de la langue bretonne, alors pourquoi voudriez-vous faire plaisir à une minorité ? Le problème est simple: les Brestois se moquent de la place qu\'il a à accorder à la langue bretonne, ils se comportent comme de bons petits Français... Ils sont donc murs pour que Paris leur demande une contribution supplémentaire pour financer le grand Paris. On est Français bête ou on l\'est pas, n\'est-ce pas ?
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Alwenn Le Lundi 25 juin 2012 11:34
Si la "république" peut "bousiller" notre langue c'est bien grâce à la complicité de nos "élus locaux",
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Job Le Lundi 25 juin 2012 11:35
Afficher, d'une manière "folkloriste" quelques mots de breton par ci, par là, comme indiqué dans l'article, est une chose; mais PROMOUVOIR la langue bretonne en est certainement une autre ! Peut-être en effet que la "méthode" n'est pas bonne?? . . faut-il en employer d'autres? . . en tout cas, il faut insister; exiger que les élus prennent ce problème à bras le corps; que dis je le "problème"? non, la solution . .! Dalc'hed mat ewit ar Vrezhoneg !
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Alwenn Le Lundi 25 juin 2012 11:55
Le plus important c\'est la voix, il faut qu\'on entende une belle voix féminine, j\'ai entendu à la radio un extrait de voix en français : un voix d\'homme vraiment moche. Pour les tags : le jour où il y aura une armée de tageurs bretons, ils devront bien prendre le breton en considération.
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Yann LeBleiz Le Lundi 25 juin 2012 12:39
La problèmtique du breton dans la vie publique est une simple question d'APPLICATION des Droits de l'Homme! La France refuse très OFFICIELLEMENT de signer les textes internationnaux OBLIGATOIRE pour tous les pays membres de l'UE. Mais avouer que l'Etat français (et ses courtisants) viole les droits des bretons, cela remet en cause beaucoup de chose! Même les associations bretonnes ont peur de clamer la vérité, elle préfère quémander la signature de la "Charte des langues minoritaires" pour masquer la forêt!!! Les droits de l'homme c'est fait pour les HOMMES, les bretons sont donc très OFFICIELLEMENT une AUTRE catégorie!
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JBB Le Lundi 25 juin 2012 13:05
... et comment on dit "tags" en breton ?
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Yann LeBleiz Le Lundi 25 juin 2012 15:17
@ Aï'ta : Au 19ème siècle, la langue danoise était considérée par les dirigeants danois comme un "baragoin" du bas peuple non éduqué. La Prusse qui souhaitait la réunification allemande considérait le Danemark comme une province qu'il fallait ramener dans la famille... La chose ne choquait pas vraiment l'élite danoise! Un grand penseur danois de cette période, Mr. Nicolaj Grundtvig, va redonner fièreté aux danois pour parler à nouveau leur langue et connaître et respecter leur propre culture. Il disait cela dans une conférence en 1838 : « Mon différend avec les Allemands tient en réalité au fait qu’ils s’obstinent à vouloir faire de moi un Allemand, faute de quoi ils me considèrent comme un imbécile. Et moi, je leur rends la monnaie de leur pièce : je ne veux être ni l’un ni l’autre… » Si, vous remplacez le mot "allemand(s)" par le mot "Français"... Vous avez la situation de la Bretagne. Kalon vat deoc'h!
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Antoine Carreta Le Lundi 25 juin 2012 21:12
La signalétique en breton est inutile car tout le monde lit les inscriptions en français, la langue de la Bretagne.
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JBB Le Lundi 25 juin 2012 21:50
@Carreta. Le principal -dans ce cas précis- est bien évidemment de lire -le plus vite possible- les informations importantes... néanmoins, les inscriptions bilingues ne peuvent que servir ! (Souvenir des inscriptions multilingues sous les fenêtres des anciens wagons SNCF invitant à ne pas les ouvrir ni se pencher... "e pericoloso... don't lean out... etc." !)
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Youenn Le Lundi 25 juin 2012 21:58
Je pense qu'un jour viendra où la méthode forte resurgira. Il n'y a que celle là qui fasse réfléchir tant nos zélus que leurs maîtres. SAB de retour, et vite, en attendant plus!
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FañchMix Le Mardi 26 juin 2012 13:38
@ Carreta, gant ar vezh paotr, komzoù an trevadenner 'zo gannez, komz galleg ouzhin me responto e brezhoneg ouzhit! T'as raison une nation, une langue et une couleur de peau tant qu'à faire, c'est le genre de propos qui me fait sortir de mes gonds! Que faire d'une telle pauvreté de pensée? Ha c'hoazh e choman seven...
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FañchMix Le Mardi 26 juin 2012 13:46
@ Carreta, sais-tu au moins comment sont élevés encore aujourd'hui des milliers de bretons ? Gant ar brezhoneg am eus kresket, j'ai grandi en breton et je m'en fout si ca se dit ou pas en francais, j'ai grandi en breton ici et comme des milliers de personnes je ne vois pas pourquoi la société dans laquelles nous évoluons ne serait pas le reflet du bilinguisme vécu par beaucoup, ceux qui ne sentent pas concernés peuvent ainsi s'instruire de facon passive et ainsi vivre autrement que des moutons!!
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Ar Vran Le Mardi 26 juin 2012 15:18
Tiens, revoila M. Carreta, pour ceux qui serait intéressé par connaître son profil, je les invite à relire le lien suivant.(http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=25089&searchkey=dewi=) D\'ailleurs M. Carreta, on ne vous point entendu suite à notre dernière intervention. Seriez-vous à court ? private joke)
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YouennB Le Mardi 26 juin 2012 22:41
@Antoine Carreta; Bien sur que si c\'est utile les inscriptions en Breton puisque nous voulons les lire dans notre langue nationale. Les inscriptions en Français sont secondaires pour beaucoup de Bretons. Quand je vais au distributeur de billets de banques je n\'ai que faire de l\'interface française, j\'agis en breton avec la seule inteerface qui m\'intéresse la bretonne. An aotrou Carrreta a zo barrek tre evit egasiñ ar vrezhonegerien. Ober a ra espress kaer evit lavarout ar c\'hontrol eus ar pezh a vez kinniget e-barzh ar pennadoù. Un egaser a-vicher eo. Paeet gant piv? Mr Carreta est très bon pour énerver les bretonnants. Il fait exprès de prendre la position opposée de celle proposée dans les articles. C\'est un emm.... de métier mais payé par qui? C\'est un provocateur!!
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erwan quemener Le Mardi 26 juin 2012 23:13
Franchement, je parle breton en famille, on chante breton, on bouquine breton, etc.. mais il faut avouer qu'en voiture, meme si pas mal de choses sont en breton,je lis les version française comme tout le monde, faut pas se voiler la face, les traductions en breton sur les panneaux ça ne sert qu'à amuser les touristes. Battez vous sur des conneries inutiles et pensez que vous etes fier d'etre breton (ou de vous la péter que vous parlez breton comme tous les parents qui ammene leurs enfants dans des écoles bilingues) moi je suis français, breton d'origine, je ne l'oubli pas, mais je ne suis pas idiot a faire chier tout le monde pour des trucs qui ne sert a rien il faut bien l'avouer
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Gwiniegi Naoned e Hanoï Le Mercredi 27 juin 2012 05:13
Je t'ai reconnu sur la photo! vous avez dû bien rigoler les gars! A défaut de ne pas pouvoir donner plus de place au Breton en Bretagne, il y en a une qui s'ouvre à Hanoï ou la fête de la Bretagne a connu sa troisième édition et ou le Breton y est enseigné. A quand un article de l'ABP sur les Bretons de l'Etranger
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Michel Prigent Le Mercredi 27 juin 2012 06:43
De toute évidence erwan fait partie des "utilitaristes" prèt à s'adapter au vent dominant linguistique anglais et au besoin mandarin. La nostalgie, voire l'histoire n'est pas sa tasse de thé.
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Ar Vran Le Mercredi 27 juin 2012 09:09
@erwann quemener C est votre droit mais sachez que votre démarche s apparente à une soumission et à une hiérarchisation des langues, on croirait entendre la logorrhée classique de nos amis franchouillards, "nulle langue ne peut être légale du français, langue de l esprit par excellence " Dans ce cas , à quoi bon élever vos enfants en breton, élevez les directement en français, cela leur évitera d avoir des désillusions et de ne pas en faire des citoyens de seconde zone? À moins que vous souffriez du syndrome du colonisé ? Éclairez-nous
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Maitena Le Mercredi 27 juin 2012 09:26
A Erwan Quemener : speak english et va voir ailleurs car la aussi tu perds ton temps. A Lors : bien dit. Ca vote PS ou francais et ca se plaint, suis entierement d'accord. Pour tous les domaines, idem d'ailleurs. J'ai lu des articles concernant le vote breton sur abp ces derniers temps, ils sont trop clairs. Changez vos habitudes !
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Jean-Louis G. Le Mercredi 27 juin 2012 14:59
@Youenn "SAB de retour, et vite, en attendant plus" Le SAB s'est totalement décrédibilisé dans les années 90 en sévissant à l'est de Rennes là où le breton n'a jamais été parlé. Certains des militants arrêtés à l'époque étaient des membres d'Emgann qui on fait parler d'eux par la suite avec les attentats de l'ARB et l'affaire de Quévert. A la vue du résultat ces "militants" n'ont réussi qu'à soulever la population contre eux.
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Mathias LF Le Mercredi 27 juin 2012 15:09
Je suis attristé de voir certains commentaires. M. Erwan Quemener parle le breton dans sa famille et vous trouvez encore le moyen de lui taper dessus parce qu'il ne serait pas suffisamment "bretonnant" ou parce qu'il ne lirait pas en premier telle ou telle signalitique. C'est pitoyable et je ne suis même pas certaine que ceux qui jugent ainsi soient eux brittophones.
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SPERED DIEUB Le Mercredi 27 juin 2012 15:16
Jean Louis vous dites le breton n'a jamais été parlé à l'est de Rennes c'est faux car son ancêtre le kymrique était parlé dans une bonne partie de la Gaule et dans l'actuelle Angleterre et Ecosse .Tandis que l'Irlande le sud de la Gaule parlait le gaélique on retrouve d'ailleurs encore quelques traces de celui ci dans la langue d'oc .Les intrus ce sont les les germains et les latins le français étant plutôt issu de ce dernier courant linguistique ,pourquoi les celtes devraient toujours reculer jusqu'à leur dernier soupir ???
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YouennB Le Mercredi 27 juin 2012 15:19
@Erwann Quemeneur. Comment il sait ce que fait tout le monde en voiture? C\'est vraiment le don de généraliser en fonction de son cas personnel. Vous avez une vue misérabiliste de la culture bretonne effacée, uniquement utilisée dans le cadre familial. C\'est quelquchose qui ne peut pas durer. Pauvre français d\'abord et breton ensuite; c\'est vraiment misèrable!!!
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SPERED DIEUB Le Mercredi 27 juin 2012 15:26
Bizarrement ce que dit Erwann rejoint le discours des adversaires de la langue bretonne libre pensée et autres (pire que les gouvernements français )en effet pour eux l'espace du breton ne doit pas dépasser la vie privée alors un drôle d'Erwann ???
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Ar Vran Le Mercredi 27 juin 2012 16:04
@Jean-Louis G vous n'y allez pas de mains mortes! vous êtes péremptoire et dites n'importe quoi. Seulement vous croyez réellement ce que vous écrivez ? A mon avis, je ne pense pas ou alors je vous conseille vite de combler vos lacunes par un petit travail d’introspection et surtout d'éviter de prendre pour argent comptant tout ce que dit le catéchisme républicain français. @Mathias LF: ce n'est pas parce que on parle breton, que l'on est forcément dans la vérité ou alors SAB par le passé, et maintenant Aï'ta n'aurait aucune raison d'exister. Que font les autres bretonnants ? Ils regardent les trains passer ou pardonnez-moi l'expression crue, ils se pissent dessus car ils ont le malheur de parler une langue par définition inférieure à la langue de la lumière qui ne peut qu'être que le français ?
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Alwenn Le Mercredi 27 juin 2012 16:38
Erwann Quemeneur ne semble pas avoir compris que le breton doit être "traité" à égalité avec le français, en particulier dans l'espace public. Si lui a envie de lire en français, d'autres ont envie de lire en breton, qu'il ne prenne donc pas son cas pour une généralité, même si il appartient à la majorité. Son "moi je suis français" est d'ailleurs révélateur et symptomatique. Que viens faire le fait d'être "français" ... ou suédois, dans cette histoire ?
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Hello Le Mercredi 27 juin 2012 16:57
Dewi a raison dans sa conclusion... Il faut savoir ce que l\\\'on veut: \\\"que le breton subsiste symboliquement dans le paysage\\\" ou \\\"que le breton reste une langue vivante\\\"? Malheureusement je crois que ce type d\\\'action va dans le sens de la prise en compte folklorique, et là dessus on ne peut pas dire que Erwann Quemeneur ait tort. Personne ne lit les panneaux en breton, tout simplement parce qu\\\'ils sont en général une traduction du français en mots incompréhensible et non le reflet de ce qui se dit en breton. Que le breton reste une langue vivante, voilà bien l\\\'objectif, mais si elle est vivante à l\\\'heure actuelle, c\\\'est chez les vieux à la campagne, là où elle perd du terrain, là où elle voit disparaitre ses locuteurs petit à petit... Dans l\\\'indifférence quasi générale. Le breton dans le tram ne changera malheureusement rien à ça.
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YouennB Le Mercredi 27 juin 2012 18:02
@Hello. Encore une fois vous généralisez à partir de votre propre cas \\\"personne ne lit les panneaux en breton\\\". Il y a des bretons qui lisent ces panneaux et ils sont et seront de plus en plus nombreux les bretons bien éduqués dans leur langue , ne vous en déplaise. gardez vos certitudes de bon petit français autocentrés sur la langue française. Nous on va de l\\\'avant pour que notre langue retrouve son statut de langue vernaculaire.
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Dewi Le Mercredi 27 juin 2012 20:18
@Hello : quand la langue bretonne est mise en avant de façon claire et paritaire, non seulement ça permet aux brittophones qui le souhaitent de l'utiliser un peu plus au quotidien (et je me fais un plaisir de n'utiliser que les indications bretonnes des panneaux routiers, par ex.), mais cela sert aussi de vitrine pour tous ceux qui ne s'intéressent pas ou peu à notre langue et notre culture... Ar re yaouank-se a vez adkavet er c'hentelioù-noz hag er stajoù hir, hag o bugale en hor skolioù... Un tram e brezhoneg 'zo pouezus bras evit dazont hor yezh 'ta : un tram en breton participe(rait) activement à la réappropriation de notre langue par les jeunes et moins jeunes !
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Pasbreton Le Mercredi 27 juin 2012 21:05
Moins de 7 % de la population bretonne parle le breton et il faudrait une parité parfaite d'affichage public avec le français ? Qu'en est-il des 93 % restantes ? Il y a peut-être une minorité linguistique plus importante ?
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Pasbreton Le Mercredi 27 juin 2012 21:21
Après recherches, certaines zones atteignent les 20-30 %, là-bas il est normale d'avoir un affichage mixte mais ça reste très loin des 50-80 % au Pays Basque espagnol. Bien sûr la France a joué un grand rôle d'apauvrissement linguistique en France donc je vous souhaite bonne chance pour la suite.
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Alwenn Le Mercredi 27 juin 2012 22:13
Comme le dit Dewi, un tram où on entendrait (et verrait écrit en grand) quotidiennement du breton serait un formidable moyen de promotion de la langue bretonne. Avec une belle voix charmeuse et envoutante ...
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JBB Le Mercredi 27 juin 2012 23:18
Allez ! La récréation est finie... on calme le jeu : Espéranto pur tout le monde !!!
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L. Berrou Le Jeudi 28 juin 2012 10:50
Et bien... je n\'habite pas en Bretagne. Qu\'est ce qui différencie une ville de Bretagne d\'une ville du Nord ou de L\'Est de la France. Plus grand chose au niveau du mobilier urbain. Lorsque j\'arrive à Brest, j\'adore être \"confronté\" à la signalisation en breton. Au moins, je me dis que je suis enfin à la maison. Et je comprends tout, war ar marc\'had ! Une langue, pour pouvoir survivre, doit être visible et ne pas se limiter à un simple parler pour échange entre voisins, peotramant : kenavo da viken ! C\'est quand même dur de toujours devoir supporter des Carreta ou des Quémener. Qu\'ils nous laissent vivre et respirer. Bravo à Aï\'ta ! \"Aïit \'ta, Aït \'ta!\" En même temps je les plains un peu. Quelle mentalité ! ken strizh o zamm spered poud ha toull va r...! Mantrus eo ! Bennozh deoc\'h, paotred ha merc\'hed Aï\'ta !
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Hello Le Jeudi 28 juin 2012 11:05
YouennB: "Encore une fois..." Pardon, on se connait? Je ne me souviens pas de vous avoir parlé... Dewi et Alwenn: je crois malheureusement que des moyens de promotion de la langue bretonne, il y en a pas mal, et que attire du monde, oui, et que ça ne résout rien. Le breton est toujours aussi peu et mal parlé par les apprenants.
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L. Berrou Le Jeudi 28 juin 2012 11:31
Paour-kaezh tud anezho ! Ma\'z eo ken strizh toull o ridell hag o spered ne dle ket bezañ moaien da blantañ ur goloenn verr e-barzh, se zo sur !
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Alwenn Le Jeudi 28 juin 2012 13:08
@ Hello Si les choses avancent beaucoup trop lentement, elles avancent tout de même, et tout ce qui permet de les faire avancer doit être encourager. Entendre une voix en breton dans le tram est quelque chose d'inédit, la plupart des brestois n'entendent jamais cette langue. Plus le breton sera présent dans l'"espace public", mieux se sera. "Le breton est toujours aussi peu et mal parlé par les apprenants." Faut pas généraliser, les choses sont plus contrastées que cela. Ce n'est pas en ne faisant rien que le breton va progresser non plus, donc faut savoir ce qu'on veut.
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Hello Le Vendredi 29 juin 2012 00:33
"Ce n'est pas en ne faisant rien que le breton va progresser non plus, donc faut savoir ce qu'on veut." Je suis bien d'accord! Je rajouterais juste: faut pas se disperser et bien cerner les priorités.
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sacha Menchikov Le Lundi 6 août 2012 18:07
je tombe sur ce forum par hasard... effrayants et grotesques ces "bretons" et leur langue qui-ne-sert-à-rien. Rigidité et fermeture. restez donc centrés sur votre péninsule, à vous regarder danser en rond Incroyapp !
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Anna Le Mardi 28 août 2012 02:51
Je reagis un peu après la bataille et je trouve la discussion tres interessante. Mes grands parents etaient tous les deux brestois, amoureux de leur ville et m ont toujours dit qu'à Brest personne ne parlait breton. Brest est certainement une des villes bretonnes les plus francaises si vous voyez ce que je veux dire. Brest c'est la marine nationale, l'arsenal,etc... Donc quel sens y aurait-il à appliquer la double signalisation ? Un tram à Quimper, là la double signaletique serait approprié. A trop vouloir imposer le breton partout ne perdez vous pas le sens de votre demarche ? Vouloir mettre des doubles traductions à Brest pour moi c'est justement du folklore denué de sens historique.
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Yann Stourmer Le Jeudi 6 septembre 2012 20:18
@ Anna : Sauf que l'aire géographique où se développe une langue n'est pas figée... A Brest vivent de nombreuses personnes originaires du Léon et même de toute la Bretagne. De nombreuses personnes y parlent breton, que ce soit leur langue maternelle où qu'il l'aient appris autrement... Et si l'on suivait votre raisonnement, il faudrait immédiatement supprimer le français de la vie publique de toute la basse Bretagne ou presque, car il n'y a avait quasiment personne à le parler il y a seulement quelques décénnies. Brezhoneg e pep lec'h e Breizh 'ta !