Le trois-mâts Belem constituera l'une des attractions des fêtes maritimes de Douarnenez, en fin de semaine. Espérons qu'il puisse franchir les portes de l'écluse pour accoster dans le Port-Rhu. Concerts et cocktails sont prévus sur le dernier grand voilier français à phare carré.
Chaque année, 1 400 stagiaires embarquent sur le Belem pour s'initier aux pratiques de la barre au matelotage en passant par les manœuvres de voile. Mais, à plus de cent ans, on doit se ménager... Lancé en 1896 aux chantiers Dubigeon à Chantenay-sur-Loire, près de Nantes, le Belem a eu quatre vies et trois noms.
D'abord navire marchand français pour transporter des marchandises entre l'Amérique du Sud et Nantes, il passe en 1914 sous pavillon britannique racheté par le Duc de Westminster - qui en fait un yacht - puis par Sir Guinness. Rebaptisé Fantôme II, il s'offre un tour du monde en 1923 et navigue jusqu'en 1939 avant d'être désarmé. Sa troisième vie ? De 1952 à 1965, comme navire-école italien sous le nom de Giorgi-Cini. Racheté en 1979 par les Caisses d'épargne, son mécène, il retrouve son nom et tout son lustre. Il vogue aujourd'hui sur les flots comme navire-école civil.