Le collectif A-Stroll (Ensemble pour le Trégor-Goelo) a tenu une conférence de presse le 10 avril à Guingamp pour annoncer les prochaines étapes de sa campagne contre la spéculation immobilière, après la manifestation du 20 février à Bourbriac. Les militants présents ont indiqués que la suite de la campagne s’articulera sur quatre axes et que l’on peut d’hors et déjà retenir deux dates de mobilisations dans les semaines à venir. Voici un extrait de leurs propos :
« -Premier axe :Non à l’exclusion sociale : la flambée des prix de l’immobilier en Bretagne provoque de facto une inégalité d’accès au logement. Les plus jeunes, les moins fortunés qu’ils cherchent à louer ou acheter ne peuvent suivre et accéder au logement de leur choix. La mise en place d’un établissement public foncier (EPF)annoncé par le conseil régional est une bonne initiative mais elle nous semble limitée particulièrement en raison du manque de capacité financière de cette institution. Les forces politiques siégeant au conseil régional soulignent elles même que les sommes allouées à cet EPF risquent d’être faible et pas à la hauteur des enjeux. C’est pour cette raison qu’il faut accentuer la pression sur les autres institutions financées par l’argent des Bretons pour participer à cette initiative. C’est sur cette axe et sur la nécessité des élus municipaux de frapper de préemption les maisons, bâtiments et terrains en vente comme la loi les y autorise que nous travaillerons. Nous avons été contacter pour créer des collectifs de lutte sur le logement ailleurs en Bretagne (pays Vannetais et Cornouaille) cela donnera de l’écho à nos revendications. -Deuxième axe : Non à l’exclusion territoriale : La crise immobilière contribue à une répartition inégale des populations sur le territoire Breton. L’accès aux côtes (y compris pour ceux qui y travaillent) ou aux centres urbains devient impossible aux plus modestes, les poussant à l’intérieur des terres, où malheureusement les services publics d’enseignement, de services, de transports sont déjà bien malmenés, voir inexistant. -Troisième axe : Non à l’exclusion linguistique : La sous-préfecture de Guingamp a mis en place un réseau de fonctionnaires anglophones pour faciliter l’accès de ces locuteurs dans les services de l’état. C’est de facto une co-officialisation de la langue Anglaise dans la vie publique sur l’initiative d’un représentant de l’état français qui refuse lui ce droit à la langue Bretonne qui est exclue de la vie publique. L’hypocrisie de cette situation n’échappe à aucun défenseur de la langue Bretonne puisque c’est au nom de l’article 2 de la constitution française que ce non-statut est justifié. Pourtant cet article 2 a été prétendument adopté pour protéger la langue française de l’influence de l’anglais ! Le sous-préfet de Guingamp a justifié cette initiative par le fait que les nouveaux arrivants britanniques constituaient « une richesse pour le centre Bretagne » . Les Bretons dont le salaire moyen est inférieur à la moyenne hexagonale ne sont donc pas assez riches pour que sur leur propre territoire national leur langue est droit de citer dans les institutions malgré la volonté populaire….Cette situation est intolérable pour les Bretons et leur langue ! De plus les travailleurs Turcs ou Pakistanais vivant en Bretagne n’ont pas le droit au même traitement dans leurs démarches administratives ! Il faut que cette autre discrimination linguistique cesse ! -Quatrième axe : non à l’exclusion politique ! Les nouveaux arrivants de la communauté européenne peuvent prendre part aux élections locales et siéger comme conseiller municipaux et se présenter aux élections européennes. Malgré les promesses des socialistes, force est de constater que les immigrés non issus d’un état membre de l’UE sont privés de ce droit, y compris aux élections locales. L’égalité des droits civiques pour tous est une exigence démocratique sur laquelle nous ne transigerons pas ! »
En conséquence A-Stroll donne rendez vous à tous et toutes : -Le samedi 16 avril à 10H30 à Saint Brieuc devant la chambre départementale des notaires pour dénoncer leur rôle dans la spéculation immobilière. -Le samedi 14 mai à Guingamp à 14h30 pour exiger l’officialisation de langue Bretonne dans la vie publique, tout comme le sont l’Anglais et le Français suite à la décision de la préfecture.
Renseignements : 0661890264