Les Bretons sont partout et leur drapeau vedette aussi. Le Breizh Flag Trip Tour a encore frappé !
Qu'est-ce qui parade dans le désert de Dubaï, pose le jour d'après devant le glacier de Perito Moreno en Argentine puis flotte au vent le lendemain au sommet du Kilimandjaro en Tanzanie ? Qu'est-ce qui a le don d'ubiquité pour se retrouver à la fois à Lake Louise en Alberta et au beau milieu de la Gay Pride à San Francisco ? Il s'agit du Gwenn ha du qui parcourt le monde à la vitesse grand V, avec la complicité du Breizh Flag Trip Tour (BFTT). Dans la langue de William Shakeaspeare, Breizh Flag signifie drapeau breton. Quatre jeunes Malouins âgés d'une vingtaine d'années se sont amusés à récolter en 2008 les clichés du drapeau breton envoyés par les voyageurs partis explorer des contrées lointaines. Chargé de clientèle dans une banque bretonne et passionné de vexillologie (étude des drapeaux, des pavillons nationaux et régionaux) Steve Dufeil est l'un des initiateurs. « Nous avons commencé via Facebook » , raconte-t-il. « Et des milliers de Bretons se sont greffés dessus » . L'effet boule de neige donne, deux ans plus tard, cent vingt trois pays traversés et plus de mille six cents photos mises en ligne sur le site Internet www.bftt.fr (voir le site) L'association compte plus de sept mille trois cents fans sur sa page Facebook.
124 États traversés
On s'amuse à parcourir la planète en quelques clics et des images plus amusantes les unes que les autres. Les dernières étapes du Breizh Flag Trip Tour avaient pour noms Soudan, Libye, Syrie, Congo, Mozambique et Albanie. Lorsque l'on sait que l'Organisation des Nations Unies recense cent quatre-vingt quinze États, on se dit qu'il reste encore pas mal d'endroits où le Gwenn ha du doit être vu, comme la très difficile d'accès Corée du Nord ou des îles perdues de l'Océanie, comme les atolls des Tuvalu ou des Nauru. Grâce au soutien de son mécène Hénaff, le BFTT ouvrira un site Web flambant neuf à la rentrée et proposera une nouvelle vidéo. La précédente avait déjà provoqué un joli buzz avec plus de quinze mille vues par les internautes. Pour que les choses soient claires, il est utile de préciser que cette démarche qui fait sourire ne se veut pas politique pour un sou, même si Steve Dufeil se dit très « chauvin » , comme ses amis. Ils sont toujours prêts à revendiquer leurs couleurs bretonnes, mais bien sûr malouines. D'ailleurs, le mouvement s'étend désormais au drapeau de Saint-Malo. Pour vos prochains voyages, n'oubliez pas d'emporter dans vos bagages la bannière herminée.