D’après l’ambassade de France à Dublin il y aurait 12000 français partis travailler en Irlande. Parmi ces Français expatriés, les Bretons viennent en tête avec ceux de la Région Parisienne et de PACA.
Au niveau de l’emploi, avec une économie qui a le taux ce croissance le plus élevé en Europe(1), l’ Irlande n’arrive pas à fournir à toutes les offres. Le chômage est en dessous de 5%.
Pas étonnant donc, que de plus en plus de Bretons choisissent de passer en Irlande plutôt que de partir pour la région parisienne. Il se disent que tant qu’à faire s’il faut partir, autant aller voir du côté de la verte Erin. Il y a bien sûr des affinités culturelles. Cette extraordinaire chaleur de la musique irlandaise qui vous va droit au cœur. Des paysages familliers ancrés dans l’ancestral celtique. Un certain climat de crachin qui nous dérange moins que d’autres.
Il y a aussi ceux qui partent faire un stage ou un ou deux ans d'études et qui ne reviennent pas. C'est le cas de Laurent, originaire de Callac dans le 22. Parti pour trois mois, ça fait plus de 8 ans qu'il vie prés de Galway. Il a épousé une Irlandaise. Il avoue "avoir perdu le billet de retour". Il a commencé par travailler dans un restaurant pendant deux ans. Aujourd'hui, il est le Directeur Europe du département partenariat d'Hewlett Packard. Ses études en France étaient pourtant assez modestes: 2 ans a l'IUT de Rennes en gestion. La mobilité sociale en Irlande ressemble à celle qui existe dans les autres pays anglo-saxons et les diplômes ne sont pas forcément la clé du succès.
Au cours d’une conversation téléphonique avec Gwenaëlle le Bihan qui travaille à Dun Laoghaire (prononcer Dun Leary) au sud de Dublin, il s 'avère que trois secteurs sont particulièrement en demande : la comptabilité, le commercial et l’informatique. Gwenaëlle le Bihan, et une autre bretonne Rozenn Bechennec, travaillent dans une agence de recrutement appelée approachpeople (voir le site) . Cette entreprise, créée par Laurent Girard Laudon, il y a 8 ans, recrute spécialement des Français désireux de travailler en Irlande. Ils ne leur trouvent pas uniquement du travail, mais les aident à s’installer. Leur site web a plusieurs pages de conseils et d ‘adresses pour les expatriés : Comment trouver un logement ? comment déménager ? où prendre des cours d’anglais ? et tout ce que vous devez savoir pour survivre en Irlande sans trop de traumatismes.
Si travailler en Irlande vous intéresse , Gwenaëlle se fera un plaisir de lire votre CV. L’envoyer à gwen [at] approachpeople.com. Les CVs doivent êtres en anglais et détaillés. Gwenaëlle spécifie bien que le niveau d 'anglais détermine souvent le genre de boulot que l’on trouvera, du moins au debut. Au pire on « peut toujours travailler dans un pub » dit elle. Mais pour travailler dans une des multinationales de l’informatique, on vous demandera plus que de l ‘anglais scolaire, en plus de votre diplôme si vous en avez un. De nombreuses entreprises américaines ont établi leur quartier général européen en Irlande et même des laboratoires de recherche. Il y a aussi de nombreux call centers où ceux qui parlent des langues étrangères sont très recherchés.
Gwenaelle rappelle aussi que Dublin n ‘est pas moins cher que Paris contrairement à ce que certains pensent. Par contre « à Dublin, il y a la mer » nous rappelle t’elle. Et puis il y a cette West Coast qui hante l’imaginaire de tout Breton ou Bretonne --et elle est bien plus proche de Dublin que la Bretagne de Paris(2).
Philippe Argouarch_agence bretagne presse
(1) Une croissance de 4,5 % est prévue en 2005
(2) En ce qui concerne les communications, à noter que Dublin n'est toujours pas relié à Brest ou Nantes par des vols réguliers. Il existe cependant des vols hebdomadaires entre Lorient et Galway et Lorient et Waterford.