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Mark Knopfler et Steve Philips - Nothing Hillbillies.
Mark Knopfler et Steve Philips - Nothing Hillbillies.
- Enquete -
Mark Knopfler, un auteur-compositeur écossais empreint de celtisme...
L'alliance d'une “stratocaster” au son inimitable et d'un “gaucher à la main droite”, prodigieuse. Avant de mentionner les effluves celtiques qui ont, souvent, jalonné son parcours artistique, comment ne pas parler de Mark Knopfler sans évoquer, en tout premier lieu, le nom du groupe qui contribua à le faire entrer dans la légende. « Dire Straits »
Gérard Simon Par Culture et Celtie le 22/08/08 8:40

L'alliance d'une stratocaster au son inimitable et d'un « gaucher à la main droite » prodigieuse.

Avant de mentionner les effluves celtiques qui ont souvent jalonné son parcours artistique, comment ne pas parler de Mark Knopfler sans évoquer, en tout premier lieu, le nom du groupe qui contribua à le faire entrer dans la légende. « Dire Straits » ébranla, dans les années 1980, notre bonne vieille planète culturelle et révolutionna le monde de la musique et du disque, révélant au public, un jeune guitariste au nom étrange.


Et pourtant, l'histoire commence tout simplement, en 1977, dans un vieux quartier ouvrier du sud londonien

John Illsley, étudiant à Goldmiths' Collège et musicien à temps partiel, côtoie, de temps à autres, le plus jeune des frères Knopfler, Dave, qui ne tarde pas à lui présenter son aîné, Mark, guitariste au style sophistiqué.

Celui-ci a déjà tenté des expériences infructueuses auprès de diverses formations. Il vient de se séparer des « Café Racers », avec qui il a donné des dizaines de concerts dans des bars de seconde zone. Le public n'est pas resté insensible au « picking » particulier de ce musicien filiforme au regard porcelaine qui fait « tinter » sa stratocaster rouge, comme personne. Depuis peu, il envisage de fonder un groupe cohérent afin de colporter ses propres compositions.Sur l'invitation de John Illsley, Dave et son frère emménagent dans son appartement à Deptford. Désormais, presque toutes les conditions sont réunies afin de permettre à Mark de réaliser son rêve. Nuits après nuits, les jeunes gens répètent dans leur cuisine ; le talent de compositeur de l'aîné des Knopfler s'épanouit pour la plus grande joie de John et Dave. Les influences de Mark viennent du Blues, de la Country, du R'& Roll et de nombreuses influences assimilées. Elles lui confèrent peu à peu un style très personnel. Parmi ses dernières créations, « brille » une chanson très affûtée : « Sultans of Swing ». Mais ils doivent trouver un batteur digne d'accompagner un groupe déjà très prometteur.

Mark rencontre, chez un ami, un garçon désabusé nommé Pick Withers. Il l'invite à se rendre à leur appartement pour effectuer un bout d'essai. A la batterie, il se révèle imbattable et tout à fait apte à rejoindre les 3 acolytes, trop heureux d'avoir trouvé, enfin, la « 4e roue du carrosse ».

En 1977, la révolte « Punk » bat son plein et c'est dans ce contexte musical peu favorable que le groupe, nouvellement formé, fait ses premières apparitions scéniques, sans déclencher la foudre…. Mais, ils sont en route, la passion chevillée au corps. La formation, composée de musiciens faméliques en situation désespérée, ne porte pas encore de nom. Un ami leur suggère de s'appeler « Dire Straits », nom prédestiné pour des garçons déterminés, mais « raides fauchés ».

Le 31 juillet 1977 est un jour de chance. Charlie Gillett, célèbre DJ à Londres, diffuse sur les ondes radiophoniques le fabuleux morceau : « Sultans of Swing ». Dès la première écoute, médusés, les professionnels se précipitent pour leur faire signer un contrat. Les artistes choisissent de faire confiance à la Maison de disques Phonogram. Suit une première tournée en Grande Bretagne. Mark Knopfler et ses amis enregistrent une maquette bon marché mais déjà très aboutie malgré le manque de moyen financier évident. Ainsi le disque, banalement intitulé « Dire Straits » voit-il le jour. Il comporte, en son sein, des compositions devenues, à ce jour, anthologiques : « Down to the waterline », « Water of love », « Setting me up », « Sultans of Swing », « In the gallery », « Wild west end ».

Ce premier opus contribue, largement, à la notoriété du groupe. Après une tournée américaine triomphale, les musiciens rentrent en Grande-Bretagne afin de peaufiner leur second disque. « Communiqué » enfonce le clou. Le groupe est sur orbite et pour longtemps.


Le gentleman du rock fluide et de la “note bleue”

Tout au long des années mil neuf cent quatre-vingts, Mark composera des chansons lumineuses et inoubliables comme « Romeo and Juliet », « Private investigations », « Telegraph Road », « Money for nothing ». Durant plus de quinze ans, la comète « Dire Straits » sillonnera le globe avec son guitariste virtuose. Après une longue absence, le 17 Juin 1988, le groupe se produit au stade de Wembley à Londres, aux côtés de l'emblématique Eric Clapton, pour le « concert du siècle » organisé en l'honneur du 70e anniversaire de Nelson Mendela.


Mark Knopfler et Steve Philips – Nothing Hillbillies

Knopfler s'accorde enfin une pause salutaire. En 1990, il enregistre le bel album « Neck and neck » avec son idole de toujours, Chet Atkins. Il fonde, avec quelques amis, le groupe des « Nothing Hillbillies », aux influences musicales Country / Rockabilly. Alors qu'il souhaitait échapper aux affres d'une notoriété débordante et se faire plaisir, à son grand étonnement, le voici rattrapé par un succès international immédiat avec l'album « Missing ».


On the road again…

1991, revoici Mark Knopfler aux commandes de « Dire Straits ». Dans la fébrilité générale sort le très attendu disque « On Every Street », qui pulvérise, dès sa sortie, tous les records de vente.

Les musiciens sont de nouveau sur les routes, pour une ultime et impressionnante tournée qui les conduit sur les scènes et dans les stades du monde entier durant plus de deux années. Riche de ses 300 dates, ce « Tour », mémorable, atteint son apothéose dans l'enceinte des prestigieuses arènes de Nîmes, en 1992. Heureux, mais épuisé physiquement, Knopfler décide de mettre un terme définitif à l'existence du groupe qui est devenu une « entreprise » trop pesante pour lui. « Je ne veux plus entendre parler de Dire Straits durant dix ans »...

« Je veux refaire des choses irlandaises, écossaises et celtiques, aussi »

Après une courte parenthèse, Knopfler rejoint le groupe irlandais The Chieftains qui fignole, en studio, l'enregistrement de l'album « The long black veil ». Invité pour l'occasion, Mark y « prête » sa voix rauque et son doigté subtil.

Puis l'artiste se consacre à l'écriture de son premier album solo « Golden Heart » qui sort en 1996. Le toucher inimitable du guitariste est toujours aussi magique. Cependant, en écoutant les morceaux : « Darling Pretty », « A night in summer long ago », « Done with Bonaparte », « Je suis désolé », « Golden Heart », titre éponyme de l'album, nous sommes frappés par l'importance des « ballades celtiques » qui jalonnent le disque.

En 1997, la vidéo « A night in London », immortalise son concert donné dans les studios de la BBC en compagnie de Liam Ó Flynn et quelques grands noms de la musique celtique, tels Donal Lunny, Sean Keane, Martin O'Connor qui seront présents à ses côtés sur les scènes de Dublin, Belfast et Edinburg.

Car, né à Glasgow, le 12 août 1949, Mark Knopfler, n'a jamais oublié ses racines écossaises. En 1983, déjà, il s'est risqué, avec succès, à écrire la musique du film: « Local Hero ». Dans cet enregistrement, le musicien prouve qu'il peut s'aventurer, avec grand talent, dans un registre autre que le sien. Parmi quelques-uns de ses morceaux, soulignons d'authentiques chef d'œuvres : « Wild Theme », « The rocks and the Thunder », « Whistle Theme », « Going Home »…où la célèbre guitare stratocaster de Mark excelle, frissons garantis.

La bande originale du film « Cal » réalisée en 1984, nous révélera aussi quelques jolies surprises comme : « Father and son », « Potato Picking », « The long road » où l'âme celte est toujours présente.

Désormais, depuis 1996, ce « Prince de la six cordes », chanteur à la voix grave et nuancée, interprète dans chacun de ses albums : « Sailing to Philadesphia », « The Ragpicker's Dream », « Shangri-La », et notamment dans son dernier opus « Kill to get Crimson », des musiques fortement évocatrices de ce style musical qui lui tient à cœur, et qui est devenu, sans doute malgré lui, l'une de ses nombreuses images de marque.

Reconnaissant le talent de cet auteur-compositeur empreint de celtisme, le champion du Uillean Pipes, Liam Ó Flynn, demandera à son tour à Mark, de l'accompagner à la guitare dans son disque « The Piper's call ».

Anny Maurussane

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Discographie :
1978 – Dire Straits ;
1979 – Communiqué ;
1982 – Love over gold ;
1984 – Extended danse play ;
1984 – Alchimy live ;
1985 – Brothers in Arms ;
1988 – Money for nothing ;
1990 – Neck and neck (avec Chet Atkins) ;
1990 – Missing (avec les Notting Hillbillies) ;
1991 – On every street ;
1993 – Dire Straits on the night – Encores ;
1995 – Dire Straits at the BBC ;
1996 – Golden heart ;
1998 – Sultans of swing ;
2000 – Sailing to Philadelphia ;
2002 – The ragpicker's dream ;
2004 – Shangri-La ;
2005 – One take radio sessions ;
2006 – On the road running (avec Emmilou Harris) ;
2007 – Kill to get Crimson.

Bandes originales de films :
1983 - Local Hero ;
1984 – Cal ;
1984 – Comfort and joy ;
1987 – The Princess bride ;
1989 – Last exit to Brooklyn ;
1993 – Screenplaying ;
1998 – Metroland ;
1998 – Wag the dog ;
2001 – A shot at glory.

Sites officiels : (voir le site) et (voir le site)

Texte, photos, peinture d'Anny Maurussane © Culture et Celtie

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