- Dépêche -
Aéroport de Notre-Dame des Landes : le juge de l’expropriation commence à estimer les parcelles
L'expropriation des parcelles pour l'aéroport de Notre-Dame des Landes a commencé avec la venue du juge de l'expropriation au hameau de l'Epine, dans une ambiance tendue et avec une forte
Par Louis Bouveron pour Louis Bouveron le 24/01/12 15:47

L'expropriation des parcelles pour l'aéroport de Notre-Dame des Landes a commencé avec la venue du juge de l'expropriation au hameau de l'Epine, dans une ambiance tendue et avec une forte escorte de gendarmes.

L'opposition est à la fois nourrie par le dossier brûlant du projet aéroportuaire nantais à Notre-Dame des Landes, mais aussi par le prix proposé aux exploitants pour leurs parcelles : ils réclament cinq euros du mètre carré au moins, on leur en propose treize centimes.

Le juge a été accueilli à 9 h 30 notamment par des huées, un barrage de branches et un sit-in sur la route d'accès au hameau de l'Epine, situé à l'est de la piste nord, auprès de l'ancienne voie de la ligne de Blain à Treillères de la Compagnie de l'Etat, à l'est du site concerné par le projet d'aéroport.

Selon Sylvain FRESNEAU, de l'ACIPA, le président du tribunal de Grande Instance de Nantes, Jean-Maurice Beaufrère, a convoqué pour 9 h 30 à l'Epine huit propriétaires, pour constater la présence et la nature d'environ huit hectares de terres. « Il a pris le problème à bras-le-corps en allant voir le public pour expliquer son travail, dire ce qu'il était venu faire ; il ne s'est pas caché derrière les gendarmes, qui étaient nombreux. » . Outre 80 garde-mobiles, étaient présentes les brigades de Blain, Chateaubriant, Sautron, Chateaubriant, et Saint-Herblain.

Le juge, accompagné de sa greffière, a fait le tour des propriétés des huit exploitants du secteur de l'Epine et des Rochettes, sur environ huit hectares. La propriété étant très dispersée, l'ACIPA estime, qu'à raison de huit ou neuf exploitants par convocation, le juge devra revenir huit ou neuf fois sur le site du projet aéroportuaire. Tout cela pour acquérir un peu plus de 318 hectares sur les 1250 visés par l'arrêté de cession, car plus de 900 autres sont aujourd'hui propriété du département, sur une ZAD créée en 1974 (voir le site)

Le jugement d'expropriation est attendu le 15 février.

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