Dans la Constitution de l'État français, la justice est indépendante : le gouvernement (le pouvoir exécutif) et le parlement (le pouvoir législatif) ne peuvent pas décider à sa place. Le président de la République garantit l'indépendance de la justice. On rend la justice au nom du peuple français et tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Cela n'est devenu que de la pure théorie, de la poudre aux yeux. Les ingérences du pouvoir politique dans des affaires judicaires suivies par la quatorzième section du parquet de Paris sont devenues évidentes pour tout le monde.
En Bretagne, c'est l'affaire du Mac-Do de Quévert où l'implication du pouvoir politique dès le début de l'enquête aura eu comme résultat final un fiasco judicaire. "Cette implication a empêché dés le début la recherche de la vérité dans ce drame, elle a amené les magistrats du parquet à commettre une série d'erreurs de procédure."
En Corse, ce sont les deux procès d'Yvan Colona qui, à notre avis, ne sont pas ceux de l'assassinat du préfet Erignac mais une obstination et un harcèlement judiciaire contre un militant nationaliste corse. On ne saura probablement jamais ce qui a poussé le pouvoir à s'acharner contre lui. Nous rappellerons que ces deux procès se sont soldés par sa condamnation mais aussi et surtout par deux rapports de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) qui accablent la justice d'exception à la française, justice qui n'offre aucune garantie pour un procès équitable.