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A gauche : Jean-Luc CADE, Président. A droite : Jean-Michel ADENOT, Directeur Général.
En déplacement sur le site de la coopérative La Paysanne à La Bouillie hier, j'ai évoqué les questions agricoles et agroalimentaires qui sont évidemment de première importance en Bretagne. Les difficultés actuelles illustrent combien nous avons besoin d'avoir une réflexion stratégique sur le modèle agro-alimentaire breton
. Il faut se souvenir – pour les gens de ma génération notamment – que l'agriculture et l'agro-alimentaire en Bretagne ont été une source d'enrichissement. On a même parlé du « miracle économique breton », une expression assez bien choisie selon moi.
Aujourd'hui, après ce miracle, que nous proposent les politiques qui ont en charge la responsabilité d'administrer ce territoire ? Je trouve que la réflexion est complètement insuffisante. Nous devrions avoir une vision partagée, une vision stratégique qui permette de remettre en mouvement ce qui a fait le succès du passé, c'est-à-dire des agriculteurs convaincus qu'ils ont une capacité, au travers de leur métier, à générer de la richesse pour le territoire.
D'autre part, il faut également prendre en compte les autres acteurs, en particulier le modèle coopératif, très particulier à la Bretagne. Ce modèle a donné une vraie réussite à notre région en permettant d'associer un ancrage territorial avec un métier : l'agriculture et le développement agroalimentaire. Ce message doit être transmis aux agriculteurs d'abord. Ils font un métier qu'il faut continuer et perpétuer.
La place de la Bretagne a été très largement entamée en terme de concurrence par d'autres pays, d'autres pays européens : l'Allemagne, l'Espagne, etc. Il faut savoir qu'en dix ans, nous avons perdu près de 10% du cheptel volaille en Bretagne. En dix ans, nous avons perdu un million de tonnes de fabrication d'aliments. Ces signaux sont révélateurs d'une situation qui se détériore. Il est temps d'agir pour nous autres qui avons envie de faire de la politique en Bretagne, et en particulier la sensibilité que je représente. Nous voulons absolument avoir une stratégie, une volonté d'agir ensemble et de partager pour l'agroalimentaire demain en Bretagne.