Regroupant 45 communes d'Ille-et-Vilaine, de la Mayenne, et de la Sarthe, l'association des communes traversées par la LGV – Bretagne Pays de la Loire, présidée par Michel Desrues, maire de Torcé (Ille-et-Vilaine) tient à apporter les précisions suivantes :
1. « Financement signé : feu vert à la LGV-BPL »
On constate déjà une inflation des coûts puisqu'il est question maintenant de 3,4 milliards d'euros pour gagner 37 minutes de Rennes à Paris. Or, le dossier produit par le département ministériel des transports fait état d'un budget prévisionnel de 2,3 milliards d'euros en septembre 2004…
2. Pression des élus locaux « qui seraient très classiques »
Il faut rappeler à M. Bussereau que la réalisation de la LGV va engendrer des nuisances économiques et environnementales de tous ordres pour les communes traversées qui ne sont pas localisées à proximité des nouvelles gares de desserte (Rennes, Laval, Connerré) Rien n'est fait pour les indemniser.
Alors que la très grande majorité des parlementaires de droite ou de gauche soutient l'idée d'une redevance forfaitaire et pérenne, le ministre s'obstine dans ses « certitudes ».
Il ne voit pas l'inégalité de traitement constatée avec les communes traversées par des autoroutes ou des lignes à très haute tension :
- une taxe professionnelle dont la valeur locative est fixée à 48500 € au kilomètre (article 1501 du code pénal des impôts), soit environ un produit de 7.000 € (pour une T.P. de 15 %) - une redevance de 3.400 € par support de ligne THT et par an, ainsi qu'un plan d'accompagnement de 10% du coût de la ligne THT permettant le financement d'investissements communaux (salles des fêtes…)
Il ne voit pas l'exaspération qui monte chez les élus de terrain de ces communes, par ailleurs soumis avec les agriculteurs concernés, aux réunions multiples de la commission d'aménagement foncier.
Contrairement à ce qu'il dit, les retombées économiques pendant les travaux sont très limitées. Le partenaire qu'il va choisir (Véolia, Bouygues ou Eiffages) construit ponts et voies avec des travailleurs souvent éloignés, qui viennent en caravanes et ne font absolument pas « vivre » les commerces ruraux.
Cela ne peut plus durer
L'association va prendre, à la rentrée, des mesures fortes, afin de se faire entendre.