De nombreux auteurs des 18e et 19e siècles, voyageurs romantiques, antiquaires et érudits locaux séduits par les « antiquités celtiques », nous livrèrent alors leurs premières interprétations.
Plusieurs d’entre eux et non des moindres : Dom Louis Le Pelletier, 1716 - Christophe Paul Sire de Robien,1756 - Jacques Cambry, 1805 - Maudet de Penhouët, 1814 - Joseph Mahé, 1825 - Victor Hugo, 1834 - Jules Michelet, 1833 - Auguste Brizeux, 1835 - Prosper Mérimée, 1852 - Gustave Flaubert, 1847 - Stendhal, 1854 – Guy de Maupassant, 1879 - Anatole Le Braz, 1900… brossèrent le portrait des pierres levées de Carnac pour en faire des pierres phéniciennes, des colonnes d’Hercule, un champ de bataille, un monument druidique, un lieu de culte au dieu serpent, « une ville d’obélisques, de cippes, de colonnes et de pyramides, une cité de temples et de sépultures, un palais bâti par des fées pour des âmes et des esprits », écrira Victor Hugo.
Il aura fallu attendre le siècle des Lumières pour que l’on s’intéresse aux mégalithes de Carnac. Jusqu’alors, on les considérait comme les habitations des korrigans et des fées. On racontait également que saint Corneille - Sant Korneli - y avait pétrifié la légion romaine qui le poursuivait.
Préface Yves Coppens
Textes et illustrations choisis par Roland Becker
Roland Becker — Né à Auray (Morbihan) en 1957, le compositeur et auteur Roland Becker a vécu une grande partie de sa jeunesse près de Carnac, un site auquel il est très attaché. L’auteur fait une parenthèse dans son univers musical pour nous livrer un autre exemple de partition sensible, en réunissant les textes de voyageurs des siècles passés, livrant leurs impressions sur les mégalithes de Carnac.