Françoise, tu me permets de t'appeler Françoise n'est-ce pas, j'ai lu avec intérêt ton texte sur la Breizh Touch, tu sais, celui qui est sorti dans le journal de Rotschild. Je ne te parlerai pas du fond – tu y es fidèle à toi-même. Je me demande juste, en passant, pourquoi tu écris Panzerdivizion dans l'orthographe imposée par Martin Bormann en 1941. Alors certes, 82 millions d'allemands le font quotidiennement mais ne nous as-tu pas plus qu'amplement démontré l'irrecevabilité de ce genre d'argument.
Non, Françoise, ce dont je voulais t'entretenir c'est de l'endroit où tu l'as publié. Pas de Libération, non, mais de cet Observatoire du Communautarisme qui héberge ton site – enfin celui du GRIB, mais on se comprend, n'est-ce pas. Il y a d'abord ce livre d'Yvonne Bollmann que tu nous proposes d'acheter. Tu sais comme moi qu'elle fait partie du Comité Valmy, un groupuscule souverainiste où officie Louis Dalmas, préfacier d'une hagiographie de Radtko Mladic, tu sais, celui de Sebrenica. Il n'y est d'ailleurs pas tout seul. Il y a aussi le V.A.R, ce groupe varois qui a rallié le Comité et dont le site fait l'éloge de Saddam Hussein avant de nous expliquer que la liberté sexuelle est réactionnaire.
L'observatoire du Communautarisme, tu l'as lu comme moi. Tu sais ce qu'on y écris : que les violences conjugales ne sont pas un problème important et que refuser de louer un appartement à un étranger n'a rien de raciste ; et ne parlons pas de tous ces gens très biens dont on encense les écrits, ou les actions, à côté des tiens. Ou plutôt, si parlons-en. Pourquoi devrais-tu en avoir honte ? Ils sont tes compagnons de combat, après tout. Il y a d'abord ce député du Nord, Christian Vanneste, qu'un tribunal a si inopportunément condamné après qu'il ait dit tout le mal qu'il pensait des homosexuels. Il y a encore Jean Robin, infatigable dénonciateur du lobby « judéomane », qui a récemment assité à l'université d'été d'Egalité et Réconciliation en compagnie de Jean-Marie Le Pen et de Serge Ayoub – pardon, Batskin (oui, ce batskin-là, l'ancien chef des skinheads parisiens). Il y a aussi Annie Lacroix-Riz, cette historienne stalinienne (elle revendique le titre) qui prétend qu'en Ukraine on n'a affamé que les poux.
Il y a enfin Alain Soral. Tu sais Alain Soral, cet intellectuel rouge-brun(enfin surtout brun) qui divise les féministes en « flippées » et « pétasses » et a déclaré dans un reportage de Complément d'Enquête :
« Quand avec un Français, Juif sioniste, tu commences à dire "y a peut être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n'est pas systématiquement la faute de l'autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds." Parce qu'en gros c'est à peu près ça leur histoire, tu vois. Ca fait quand même 2500 ans, où chaque fois où ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c'est bizarre ! C'est que tout le monde a toujours tort sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C'est à dire, je pense, c'est qu'il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme (sic) qui confine à la maladie mentale.. »
D'ailleurs, mais tu le sais sans doute aussi bien que moi, il a appelé à voter Le Pen aux dernières présidentielles. Quant à la petite sauterie d'Egalité et Réconciliation où Robin, Dieudonné et Batskin ont si courageusement combattu le « lobby sioniste », c'est lui qui l'a organisée.
Dis-moi Françoise, le rouge de ton drapeau, il aurait pas tendance à virer au brun ?