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- Communiqué de presse -
Coronavirus : une stratégie, des armes
Dans la crise sanitaire actuelle, le doute et la colère s’installent parmi les troupes qui sont en première ligne. Cette crise sans précédents révèle chaque jour un peu plus les lacunes, les fautes et les manquements de l'Etat français. Le président Macron nous a dit que la France était en guerre ! Mais on ne part pas à la guerre avec des intentions, on part à la guerre avec une stratégie et des armes.
Par Sébastien Girard pour Parti Breton - Strollad Breizh le 30/03/20 11:42

Dans la crise sanitaire actuelle, le doute et la colère s’installent parmi les troupes qui sont en première ligne. Cette crise sans précédents révèle chaque jour un peu plus les lacunes, les fautes et les manquements de l'Etat français. Le président Macron nous a dit que la France était en guerre ! Mais on ne part pas à la guerre avec des intentions, on part à la guerre avec une stratégie et des armes.

Concernant les armes, le Parti Breton se demande où est la réserve stratégique de masques et de gel hydroalcoolique dont l’Etat français se vantait tant. Les multiples plans de réductions budgétaires dans les hôpitaux décidés par les gouvernement successifs portent aujourd'hui leurs fruits ! 70 000 lits supprimés en France, de nombreux hôpitaux de proximité fermés, des milliers des personnels hospitaliers non remplacés... Pour le Parti Breton, la politique c’est prévoir, anticiper, planifier. Et que dire de l'exode des populations des grandes villes vers leurs résidences secondaires avec le soutien tacite des autorités, qui conduit à disséminer encore plus la pandémie ?

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Stratégie ?

Nous vivons dans un monde où les mouvements de populations sont devenus la règle, mais les autorités françaises se sont arc-boutées sur une stratégie chinoise à la recherche du patient 0, ignorant totalement qu'il pourrait y avoir non pas un mais plusieurs patients contaminants, vouant cette stratégie à une partie de cache-cache. Pire, la France a fait complètement l'impasse sur les porteurs sains (une notion qui ne date pas d'hier). La France a regardé avec suffisance nos amis italiens durant deux semaines, se gargarisant d'une lucidité stratégique dont ils étaient incapables, puis a pris les mêmes recommandations avec 2 semaines de retard. Elle fustige les Allemands largement mieux équipés grâce à leur industrie et à un nombre de lits en réanimation plus de trois fois supérieur à la capacité des hôpitaux français. Heureusement, au bout de deux mois d'annonce d'une hécatombe imminente, le gouvernement français vient enfin de mobiliser l'armée qui est tout de même parvenue, quel tour de force ! à monter un hôpital militaire de campagne de... 30 lits ! en un temps record de deux semaines... alors que les Chinois ont sorti de terre un hôpital de milliers de lits en 6 jours et que l'Espagne a aménagé un hall d'exposition en 18 heures !

Emmanuel Macron nous avait annoncé une « grippette » sans danger avec, "seulement" 10% de cas graves. La « grippette » s'avère infiniment plus contagieuse que la grippe (100 fois plus si l'on en croit l'Institut Pasteur) et tue 6 à 10 fois plus. Selon les statistiques, on peut tabler sur une épidémie à 30 millions de malades. Je vous laisse calculer 10% de ce chiffre et le mettre en lien avec les capacités de réanimation des hôpitaux français.

Afin de détourner l’attention sur la mauvaise gestion des stocks de masques, on nous avait dit qu'ils étaient inutiles contre la maladie. Pourtant nous constatons qu’en Corée du sud, Hong Kong, Singapour tout le monde en porte. Il semble bien que le port du masque soit le premier élément efficace contre le Coronavirus en limitant sa transmission. Ces Asiatiques ont réussi à stopper la contagion sans stopper leur économie. Il est effarant qu'il n'ait pas été rendu obligatoire, dès le début de l'épidémie, de se couvrir la bouche et le nez, si ce n'est avec un masque, au minimum avec une écharpe ou un foulard lorsque l'on se rend dans un espace public ou en présence de toute autre personne, notamment ses collègues de travail. Il n'est cependant nullement besoin de masque FFP2 pour protéger son entourage, un simple tissu à mailles fines suffit pour retenir les projections salivaires contaminantes. Laissons les masques FFP2 aux personnels médicaux, en première ligne des contaminations, qui en ont réellement besoin pour se protéger. Ne restons pas bouche bée, mais sortons couverts !

Pour le Parti Breton

Le Conseil National

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