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- Dépêche -
Erika : Un procès historique qui mobilise des forces vives de la Bretagne
C'est ce jeudi 12 Février qu'a débuté le procès du naufrage de l'Erika au tribunal correctionnel de Paris. Dès le matin, les parties civiles, les Régions Bretagne et Pays de la Loire ont convié les médias à la Maison de la Chimie (Paris 7ème). Se sont ralliés également
Par Marc Le Toullec pour ABP le 12/02/07 20:59

C'est ce jeudi 12 Février qu'a débuté le procès du naufrage de l'Erika au tribunal correctionnel de Paris. Dès le matin, les parties civiles, les Régions Bretagne et Pays de la Loire ont convié les médias à la Maison de la Chimie (Paris 7ème). Se sont ralliés également à cette cause, la Région Poitou-Charentes, le Département du Finistère, Cap l'Orient et les communes de Saint-Nazaire et de Ploemeur (56). l'Association Ouest Littoral Solidaire (AIOLS), dirigée par Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, a commandé à l'INRA de Rennes une évaluation économique du préjudice écologique subi après le naufrage de l'Erika.

Ce procès, qui s'achèvera le 13 juin 2007, est historique en la matière. Battant pavillon maltais, transportant plus de 30 000 tonnes d'hydrocarbures pour le compte du Groupe Total, c'est le 12 décembre 1999 que le pétrolier Erika, appartenant à un armateur italien, coule au large de Penmarc'h lors d'une tempête. 20 000 tonnes de mazout vont ainsi se répandre en plusieurs jours sur près de 400 km de côtes de la façade Atlantique. Sur le banc des accusés, 19 prévenus devront être présents dont le groupe Total et ses filiales, la société italienne Rina, le directeur juridique de Total, Gianpierro Ponasso (directeur de la Rina), Giuseppe Savarese (propriétaire italien de l'Erika) Karun Mathur (capitaine de l'Erika au moment du naufrage), les deux armateurs, Alessandro Ducci et Mauro Clemente, Antonio Pollara (un des responsables de la société de maintenance Panship), un agent du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (Cross Corsen) et trois militaires de la préfecture maritime de l'Atlantique.

L'Etat Français réclame 153 millions d'Euros de dommages et intérêts aux différents protagonistes de l'affaire. Les 3 régions, quant à elles demandent une somme de 400 millions d'Euros « Nous plaiderons la responsabilité pénale de la chaîne des acteurs et l'obligation de réparer les divers préjudices, notamment celui de l'atteinte au patrimoine naturel. Nous affirmons qu'il soit possible de gagner ce procès car nos arguments sont bons » a souligné Maître Jean-Pierre Mignard, avocat commun. « Nous voulons surtout que ce préjudice constaté soit indemnisé par les responsables, devenus coupables. Au-delà de cela, il faut également que le préjudice moral et surtout écologique, qui lui n'a pas été chiffré, soit réellement pris en compte » A ajouté Jacques Auxiette. ABP/MLT