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Paul Molac interpelle Jean-Yves Le Drian
Paul Molac interpelle Jean-Yves Le Drian
- Communiqué de presse -
Catalogne – Paul Molac interpelle le gouvernement sur la répression judiciaire de l’Espagne
  Monsieur le Premier Ministre, Depuis deux ans, des responsables associatifs et politiques catalans sont en détention préventive, ou en exil en Suisse, ou en Belgique, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, qu’aucun de ces deux pays n’a d’ailleurs...
Par pour Le blog de paul Molac le 16/10/19 8:47
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  Monsieur le Premier Ministre, Depuis deux ans, des responsables associatifs et politiques catalans sont en détention préventive, ou en exil en Suisse, ou en Belgique, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, qu’aucun de ces deux pays n’a d’ailleurs souhaité appliquer. Hier matin, neuf personnes ont été condamnées à des peines allant de 9 à 13 ans de prison. Quel crime sordide peut-on leur reprocher pour subir une telle sentence ? Les deux responsables associatifs n’ont fait qu’organiser des manifestations pacifiques. Les sept élus ont quant à eux organisé un référendum. De fait, ils ont simplement mis en application ce pourquoi ils avaient été élus par la population catalane. Monsieur le Premier Ministre, cette décision est parfaitement incompréhensible à plusieurs points :

  • Nous, élus du peuple, ne pouvons accepter que d’autres élus soient enfermés en raison de leurs opinions, qui plus est validées par les urnes.
 
  • De plus, c’est une grave erreur que de croire qu’un conflit politique puisse être uniquement réglé par une répression judiciaire instrumentalisée.
 
  • Le pouvoir espagnol porte donc une lourde responsabilité dans le blocage actuel et dans les possibles dérives qui pourraient désormais apparaître alors que le mouvement a toujours été pacifique.
 
  • Enfin, la question n’est ici pas de savoir si l’on doit se prononcer pour ou contre l’indépendance de la Catalogne, ce choix appartient aux Catalans et à eux seuls. Mais nous avons la responsabilité en tant que défenseurs des libertés fondamentales et des droits de l’Homme de nous prononcer pour que la démocratie soit respectée.
  La France sait parfois trouver les moyens de l’apaisement et de la solution négociée, comme ce fut le cas avec Michel Rocard en Nouvelle-Calédonie. Monsieur le Premier Ministre, comment compter-vous user de votre capacité de persuasion pour aider à la résolution de la crise catalane, qui se trouve à nos portes.Ce communiqué est paru sur Le blog de paul Molac