L'idiome brette, langage vulgaire est prolixe, rude, et mal
poli en sa diction.
Gilles de Kerampuil,
Catéchisme, 1568.
La population quimpéroise articule on ne sait quels sons
barbares plutôt qu'elle ne parle.
père CAUSSIN, confesseur de Louis XIII et de Richelieu, XVIIe siècle.
Le bonhomme était loin
De tout humain secours. C'était à la campagne
Près d'un certain canton de Basse-Bretagne
Appelé Quimper-Corentin
On sait assez que le destin
Adresse là les gens quand il veut qu'on enrage..
Dieu nous préserve du voyage !
La Fontaine.
Le français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à
l'ordre direct ..... la syntaxe française est incorruptible. C'est de là que
résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue. Ce qui n'est pas
clair n'est pas français.
Antoine Rivarol,
Discours sur l'Universalité de la langue française, 1782.
Êtes-vous Bretons ? Les Français commandent!
Mirabeau, adresse aux députés bretons.
..... les dialectes corrompus, dernier reste de la féodalité .....
Talleyrand, l'un des principaux responsables du comité de salut public, 1791.
Parmi les idiomes anciens, welches, gascons, celtiques,
visigoths, phocéens ou orientaux, ..... nous avons observé que l'idiome appelé
bas-breton, l'idiome basque, les langues allemande et italienne ont perpétué le
règne du fanatisme et de la superstition, assuré la domination des prêtres, des
nobles et des patriciens, empêché la révolution de pénétrer dans neuf
départements importants, et peuvent favoriser les ennemis de la France
La langue d'un peuple libre doit être une et la même pour tous. Nos
ennemis avaient fait de la langue française la langue des cours; ils l'avaient
avilie. C'est à nous d'en faire la langue des peuples: elle sera
honorée......
Le fédéralisme et la superstition parlent bas-breton; l'émigration
et la haine de la République parlent allemand; la contre-révolution parle
italien et le fanatisme parle basque. Cassons ces instruments de dommage et
d'erreur.
..... chez un peuple libre, la langue doit être une et même pour
tous.....
Le despotisme maintenait la variété des idiomes.....
D'ailleurs combien de dépenses n'avons nous pas faites pour la traduction des
lois des deux premières assemblées nationales dans les divers idiomes parlés en
France! Comme si c'était à nous à maintenir ces jargons barbares et ces
idiomes grossiers qui ne peuvent servir que les fanatiques et les
contre-révolutionnaires !....
Laisser les citoyens dans l'ignorance de la langue nationale, c'est trahir la
patrie; c'est laisser le torrent des lumières empoisonné ou obstrué dans son
cour; c'est méconnaître les bienfaits de l'imprimerie, car chaque imprimeur est
un instituteur public de langue et de législation.....
Citoyens, la langue d'un peuple libre doit être une et la même pour
tous. ....
Citoyens, vous détestez le fédéralisme politique. Abjurez celui du
langage. La langue doit être une comme la république.....
Tandis que les peuples étrangers apprennent sur tout le globe la
langue française ....
on dirait qu'il existe en France six cent mille français qui ignorent absolument
la langue de leur nation ....
il n'appartient qu'à elle [la langue française] de devenir
universelle .....
Barrère,
Rapport au comité de salut public, .ou déclaration au nom du comité salut public., 27 janvier 1794.
Article I
Il sera établi ..... un instituteurs de langue française dans chaque
commune de campagne des départements du Morbihan, du Finistère, des Cotes du
Nord, d'Île et Vilaine, et dans la partie de la Loire Inférieure dont les
habitants parlent l'idiome breton
....
Article IV
Les instituteurs seront tenus d'enseigner
tous les jours la langue française et la Déclaration des Droits de
l'Homme
.....
B. Barrère,
Décret de la Convention sur les langues, 8 pluviôse, l'an deuxième de la République, 1794.
Français, qu'une sainte émulation vous anime pour bannir de
toutes les contrées de France ces jargons qui sont encore des lambeaux de la
féodalité et des monuments de l'esclavage
.adresse à la Convention, 16 prairial an II
Autre variante:
Français, qu'une sainte émulation vous anime pour
bannir de toutes les contrées de France ces jargons qui sont encore des lambeaux
du fédéralisme et des monuments du repli sur soi.
Nous n'avons plus de provinces, et nous avons encore environ
trente patois qui en rappellent les noms
Peut-être n'est-il pas inutile d'en faire l'énumération: le bas-breton, le
normand, le picard, le rouchi ou wallon, le flamand, le champenois, le messin,
le lorrain, le franc-comtois, le bourguignon, le bressan, le lyonnais, le
dauphinois, l'auvergnat, le poitevin, le limousin, le picard, le provençal, le
languedocien, le velayen, le catalan, le béarnais, le basque, le rouergat et le
gascon ....
Au nombre des patois on doit placer encore l'italien de la Corse, des
Alpes Maritimes, et l'allemand des Haut et Bas Rhin, parce que ces deux idiomes
y sont très dégénérés
....
Ainsi avec trente patois différents, nous sommes encore, pour le langage,
à la tour de Babel, tandis que, pour la liberté, nous formons l'avant-garde des
nations
....
on peut uniformiser le langage d'une grande nation ....
Cette entreprise qui ne fut pleinement exécutée chez aucun peuple,
est digne du peuple français, qui centralise toutes les branches de
l'organisation sociale et qui doit être jaloux de consacrer au plus
tôt, dans une République une et indivisible, l'usage unique et invariable de la
langue de la liberté
En général, dans nos bataillons on parle français, et cette masse de
républicains qui en aura contracté l'usage le répandra dans ses foyers
L'unité d'idiome est une partie intégrante de la révolution
....
Il faut chercher des perles jusque dans le fumier d'Ennius ....
Pour extirper tous les préjugés, développer toutes les vérités, tous les
talents, fondre tous les citoyens dans la masse nationale, simplifier le
mécanisme et faciliter le jeu de la machine politique, il faut identité de
langage ....
Que le zèle des citoyens proscrive à jamais les jargons qui sont
les derniers vestiges de la féodalité détruite! ....
....
la Convention nationale décréta ..... qu'il serait établi des
instituteurs pour enseigner notre langue dans les départements où elle est le
moins connue. Cette mesure très-salutaire ..... doit être secondée par le zèle
des citoyens. La voix douce de la persuasion peut accélérer l'époque où ces
idiomes féodaux auront disparus. Un des moyens les plus efficaces peut-être pour
électriser les citoyens, c'est de leur prouver que la connaissance et l'usage de
la langue nationale importent à la conservation de la liberté.
abbé Grégoire,
Rapport sur la nécessité et les moyens d'anéantir le patois, et
d'universaliser l'usage de la langue française, Suivi du Décret de la Convention
Nationale Et envoyés aux autorités constituées, aux sociétés populaires, et à
toutes les communes de la République., Séance du 16 prairial, l'an deuxième de la République une et
indivisible
Le président Mitterrand a jugé urgent, de faire
porter les restes de l'abbé Grégoire au Panthéon, avec le faste dû à
un bienfaiteur du genre humain.
Ainsi disparaîtront insensiblement les jargons locaux, les patois de
six millions de Français qui ne parlent pas la langue nationale car, je ne puis
trop le répéter, il est plus important qu'on ne pense en politique d'extirper
cette diversité d'idiomes grossiers qui prolongent l'enfance de la raison et la
vieillesse des préjugés.
abbé Grégoire, proclamation devant le Comité d'Instruction Publique, 20 septembre 1793.
Nous ferons un cimetière de la France plutôt que de ne pas la
régénérer à notre manière......
Carrier, représentant tout-puissant de Paris à Nantes
Quel torrent révolutionnaire que la Loire!
Carrier, précurseur des nazis, à propos des noyades de Nantes qu'il bapthisa aussi
de "Baignoire Nationale".
Nul acte public ne pourra, dans quelque partie que ce soit du
territoire de la république, être écrit qu'en langue française.
.
Loi du 20 juillet 1794.
Dans toutes les parties de la République, l'instruction ne se fait
qu'en langue française
.
Décret du 17 novembre 1794.
Il ne s'agit pas de faire le triage des bons et des méchants
dans ce pays maudit, il n'y a et il ne peut y avoir que des coupables !
Fouché, précurseur de la gestapo, tortionnaire des lyonnais, parlant de la
Bretagne, 1796.
La Bretagne est une colonie comme l'Alsace et les Basques, plus que la
Guadeloupe
Michelet, 1831.
La Basse-Bretagne, je ne cesserai de le dire, est une contrée
à part et qui n'est plus la France . Exceptez-en les villes, le reste
devrait être soumis à une sorte de régime colonial . Je n'avance
rien d'exagéré
Auguste Romieu, sous-préfet à Quimperlé, 1831.
Créons, pour l'amélioration de la race bretonne, quelques-unes
de ces primes que nous réservons aux chevaux et faisons que le clergé
nous seconde en n'accordant la première communion qu'aux seuls enfants
parlant le français
Auguste Romieu, sous-préfet à Quimperlé, 1831
Auguste Romieu, sous-préfet à Quimperlé qui a
subi la
honte , en 1831, de ne pouvoir repérer dans une commune de 2000 habitants
que
neuf qui parlent français et cinq seulement qui sachent lire
Il faut, par tous les moyens possibles, favoriser
l'appauvrissement, la corruption du breton jusqu'au point où, d'une commune à
l'autre, on ne puisse pas s'entendre ...... Car alors la nécessité de
communication obligera le paysan d'apprendre le français. Il faut
absolument détruire le langage breton!
.
Extraits des lettres du Comité d'Instruction Publique de Quimperlé et des
préfets de côtes du Nord et du Finistère aux instituteurs et à de Montalivet,
ministre de l'Instruction Publique., 1831.
Ce sont des bas-Bretons. Qu'on en fasse des Français avant d'exiger
d'eux les devoirs communs qu'ils ne comprendraient pas.
Auguste Romieu, sous-préfet à Quimperlé.
Les Bas-Bretons ont un langage dur et difficile à comprendre. Leurs
habitudes, leurs coutumes, leur crédulité et leurs superstitions leur laissent
à peine une place au dessus de l'homme sauvage . Le paysan y est
d'une malpropreté dégoûtante. Son habitation peut presque se comparer à celle
d'Hottentots..... En général les paysans ont une mauvaise physionomie,
stupide et brutale à la fois.
Malte Brun, Victor-Adolphe. Les jeunes voyageurs en France : ou, Description pittoresque du sol et des curiosités de de pays, avec l'esquisse des moeurs de chaque province . Paris : Lehuby, 1841. Page 231, Tome 1
http://www.archive.org/details/lesjeunesvoyageu01malt
Croyez-moi, Monsieur, le catalan qui me faisait tant enrager n'est
qu'un jeu d'enfant auprès du bas breton. C'est une langue que
celle-là. On peut la parler fort bien, je crois, avec un bâillon dans la
bouche , car il n'y a que les entrailles qui paraissent se contracter
quand on cause en bas breton. Il y a surtout l'h et le c'h qui laissent loin
derrière la jota espagnole. Les gens qui parlent cette belle langue sont bons
diables, mais horriblement sales..... On voit dans les villages les enfants et
les cochons se roulant pêle-mêle sur le fumier, et la pâtée que mangent les
premiers serait probablement refusée par les cochons du Canigou.
Prosper Mérimée, lettre à Jaubert de Passa, 1835.
Sachez qu'il y a quatre manières de conjuguer un verbe
breton: ci 4
Plus une cinquième au moyen du verbe auxiliaire ober faire, lequel se
conjugue aussi de quatre manières: ci 4x4
Plus qu'il y a quatre dialectes différents à savoir celui de: Tréguier,
Saint-Pol-de-Léon, Cornouaille, Vannes: ci, 4 x 4 x 4 x 4 = 64
Apprenez .sic. ensuite le breton si le coeur vous en dit.
Prosper Mérimée, lettre à un ami, 4 septembre 1835.
Vous saurez d'abord que c'est vers la Bretagne, la douce et la
bretonnante, que se sont dirigées mes courses cette année..... Quant aux
naturels du pays hélas! c'est la province sans soleil. Croiriez vous que j'ai
fait quatre cent lieues en Bretagne sans déboutonner ma braguette. Impossible de
toucher sans pincette les personnes du sexe de Brest, Morlaix, Saint Brieux
.sic., Rennes, Vannes, Quimper. Ce n'est qu'à Nantes que la Providence m'a
envoyé soulagement..... Au lieu de votre joli patois dont on comprend toujours
quelque chose, c'est une langue que le diable a inventée que l'on parle là-bas
et qui n'a pas moins de quatre dialectes très différents. Lavarèt d'in pélèc'h
azô ünenbennak ago zéfé gâllec? Voilà tout ce que j'ai pu apprendre à dire
m'écorchant le gosier: Dites moi où il y a quelqu'un qui parle français. Jamais,
à moins qu'on ne lui fasse une opération chirurgicale, un Provençal ne
prononcera pélèc'h. Mangez une olive crue, et en crachant, vous ferez un bruit
approchant ce c'h. Par dessus le marché, ces sauvages ne
m'ont-ils pas persécuté dans leurs journaux, m'accusant d'avoir enlevé
d'autorité à leur province un manuscrit d'un certain barde du Vè siècle, Guiclan
ou Guinclan, manuscrit que j'ai cherché partout inutilement et dont j'ai appris
l'existence à la plupart de leurs doctes!
Prosper Mérimée, lettre à Requien, 1836.
Surtout rappelez-vous, messieurs, que vous n'êtes établis que
pour tuer la langue bretonne!
le sous-préfet de Morlaix,
Discours aux instituteurs du Finistère, 1845.
C'est en breton, par l'exigence de MM. les Recteurs, qu'on y enseigne
le plus généralement le catéchisme et les prières: c'est un mal. Nos
écoles, dans la Basse-Bretagne, ont particulièrement pour objet de substituer la
langue française au breton et ce serait incontestablement un bienfait.
le préfet des Côtes du Nord,
Lettre à l'évêque de Saint-Brieuc et de Tréguier, 1846.
Tous ceux qui, vingt ans après cette promulgation, arriveraient au
régiment sans savoir le français, feraient trois mois de supplément de
service militaire et ne seraient pas inscrits sur les listes
électorales .
Lorsque les mères de famille parleront français à leurs enfants,
l'idiome Breton sera vaincu! ..... Nous combattront sans répit. La
goutte d'eau tombera sans intermittence sur le granit Breton et finira par
l'entamer.
l'inspecteur académique du Finistère, 1863.
Si l'on veut comprendre la Vendée, qu'on se figure cet antagonisme:
d'un côté, la Révolution française, de l'autre le paysan breton. En face
de ces évènements incomparables, menace immense de tous les bienfaits à la fois,
accès de colère de la civilisation, excès du progrès, amélioration démesurée et
inintelligente, qu'on place ce sauvage grave et singulier, cet homme à
l'\oeil clairet aux longs cheveux, vivant de lait et de châtaignes, borné à son
toit de chaume, à sa haie et à son fossé, distinguant chaque hameau du voisinage
au son de sa cloche, ne se servant de l'eau que pour boire, ayant sur le dos une
veste de cuir avec des arabesques de soie, inculte et brodé, tatouant ses habits
comme ses ancêtres les Celtes avaient tatoué leurs visages, respectant son
maître dans son bourreau, parlant une langue morte, ce qui est faire
habiter une tombe à sa pensée , piquant ses b\oeufs, aiguisant sa faux,
sarclant son blé noir, pétrissant sa galette de sarrasin, vénérant sa charrue
d'abord, sa grand-mère ensuite, croyant à la Sainte Vierge et à la Dame Blanche,
dévot à l'autel et aussi à la haute pierre mystérieuse debout au milieu de la
lande, laboureur dans la plaine, pêcheur sur la côte, braconnier dans le
hallier, aimant ses rois, ses seigneurs, ses prêtres, ses poux ; pensif,
immobile, souvent des heures entières sur la grande grève déserte, sombre
écouteur de la mer
Et qu'on se demande si cet aveugle pouvait accepter cette
clarté.....
Victor Hugo,
Quatre-Vingt Treize, 1874.
l'éradiquer définitivement est une victoire du combat laïc.
..... que les Bretons nous parlent de leur Bretagne, les Provençaux de
leur Provence. Cela du moins jusqu'au jour rêvé - hélas, encore
lointain- au jour rêvé du retour à l'âge d'or où toutes les forces collectives
se seront fondues dans une grande patrie, où la langue française aura conquis le
monde.
Émile ZOLA, Discour électoral, 1892.
Le petit Breton est abandonné à lui-même dès qu'il peut marcher. A
peine vêtu, malpropre, il patauge toute la journée par les chemins, mange à
l'écart un morceau de pain noir, joue peu, ne parle pas..... S'il a huit
ans d'âge physiquement, il en a trois à peine pour le développement
intellectuel. Y a-t-il lieu, dans ces conditions, de tenir compte des quelques
mots bretons qui lui ont suffit pour traîner jusque là une vie rudimentaire ? Je
ne le crois pas. Mieux vaut admettre qu'il ne sait rien et commencer avec lui
par le commencement, comme on fait à l'école maternelle.
Poitrineau, inspecteur d'académie à Vannes,
Instruction, 1897.
..... règle inviolable ..... Un principe qui ne saurait jamais
fléchir: pas un mot de breton en classe ni dans la cour de récréation.
L'inspecteur d'académie Dosimont,
Instructions aux instituteurs, 1897.
Les prêtres bretons veulent tenir leurs ouailles dans l'ignorance en
s'opposant à la diffusion de l'enseignement et en n'utilisant que la langue
bretonne dans les instructions religieuses et le catéchisme. Les Bretons ne
seront républicains que lorsqu'ils parleront le français.
Émile Combes, président du Conseil, 23 Septembre 1902.
Usage abusif du breton
Émile Combes, président du Conseil, Ministre de l'Intérieur et des
Cultes, 1902
C'est par ce motif extraordinaire qu'Émile Combes prétend en 1902 interdire la
prédication en langue bretonne dans les églises de Basse-Bretagne et obliger le
clergé à enseigner le catéchisme en français aux enfants. La mesure est
vexatoire, et le linguiste Albert Dauzat le reconnaîtra quarante-cinq ans plus
tard en parlant d'un
acte fâcheux de violence
Je vous propose à titre d'exemple de frapper les dix
curés de Belz, Languilic, Ploemeur, Plouray, Pluvigner, Pontscorff,
Bignan, Elven, Gandchamps, Gourin, c'est à dire tous les curés inamovibles sauf
ceux de Vannes qui emploient seulement breton seulement
exceptionnellement. Cette décision[barré] proposition est motivée par leur grade
et aussi cette circonstance qu'ils habitent communes relativement importantes où
langues française est connue! Devrais je payer les vicaires de ces dix
curés. Vous prie me faire connaître urgence si vous approuvez ma proposition.
Préfet du Morbihan, télégramme chiffré à [le ministre de l' ]Intérieur des Cultes
[Orthographe d'origine!!], 31 décembre 1902 .11h du matin..
il est nécessaire d'empêcher les ratichons de déblatérer en
patois . Mais il ne serait pas inutile de surveiller avec soin
les sottises que l'on imprime à l'usage des pauvres cagots bretons .
Il ne saurait être question de proscrire le dialecte breton, mais c'est à
la condition que les Bretons comprennent et parlent en même temps la langue
nationale ....
Le catéchisme cela peut s'apprendre en breton. Mais la grammaire française
ne s'apprend pas en breton sans doute ? et l'histoire ? Existe-t-il des livres
d'histoire en breton ? Y a-t-il des traités de géométrie ou de physique en
breton ? Évidemment non!
Les prêches en patois, la langue nationale proscrite et remplacée par un idiome barbare , tels sont les moyens employés jusqu'ici pour
entretenir dans les têtes bretonnes la superstition religieuse et en chasser les
idées de Liberté
Ce que les prêtres défendent dans le breton, c'est leur prestige de
sorciers, avec les avantages qu'il comporte : respect superstitieux d'une
religion grossière, dons en argent et en nature, influence électorale du curé
sur ses paroissiens, puissance morale de l'Église et bien-être matériel de ses
prêtres!
Ainsi non seulement les calotins de Bretagne se refusent obstinément à
reconnaître que nous sommes en République, mais ils affectent encore de croire
qu'ils doivent se différencier du reste des Français et protestent contre
l'emploi de la langue nationale
Ils [11 maires du canton de Plabennec qui ont signé collectivement une
lettre ouverte au Préfet du Finistère] voient dans la mesure ministérielle une
atteinte à leur droit d'être fanatisés en patois breton
....
Il est inouï que l'on doive au XXe siècle prescrire l'emploi de la langue
française sur le territoire français
Une cure vaut bien un sermon, fût-il en charabia! Quoi
que décident les ratichons, ces scandaleux sermons doivent cesser; les
ensoutanés qui ne voudront pas être cassés aux gages se résigneront à parler la
langue française à des paroissiens qui, bien que cagots bretons, sont pourtant
citoyens français
Que les orateurs ensoutanés prêchent en français ou qu'ils se taisent, les
cagots apprendront le français pour les entendre ou seront privés de leurs
calembredaines
Il faut que la raison ait le dessus sur la sottise cléricale, même
exprimée en breton de sacristie
s'il faut des mesures énergiques, qu'on les emploie sans
hésiter. La comédie a assez duré
Peut-être le gouvernement finira-t-il par se lasser d'envoyer d'inutiles
circulaires et en arrivera-t-il à proposer contre les prêtres rebelles de
rigoureuses mesures. Mais pourquoi tant tarder?
La Bretagne cléricale prétend se mettre au-dessus des lois et braver la
France républicaine. Existe-t-il dans l'administration un préfet à
poigne, capable de mater des brutes fanatisées par les prêtres ? Existe-t-il
dans la magistrature quelques hommes résolus, républicains sûrs, capables
d'assumer la tâche d'appliquer avec sévérité les lois républicaines ? Le
gouvernement a-t-il à sa disposition quelques commissaires de police courageux
? ....
Si rares que soient les préfets, les magistrats, les fonctionnaires
républicains, il doit s'en trouver assez pour entreprendre la
colonisation de la Bretagne ....
La révolte a assez duré. Il y va de l'honneur et de la sécurité de la
République . Les cléricaux bretons nous provoquent. Tapons
dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes. Les
Bretons n'ont rien compris à la grandeur des idées républicaines; qu'on leur
fasse voir à leurs dépens que la République est du moins assez forte pour se
faire respecter!
.
La Lanterne, périodique farouchement anti-clérical, nationaliste, populiste, et
fermement anti-breton, 1902-1905.
Qu'un Ministre soit, au XXe siècle, obligé de donner à des prêtres,
qui sont des fonctionnaires, l'ordre de parler français, c'est déjà triste. Mais
que ce Ministre soit interpellé dans une Chambre française pour avoir donné cet
ordre, c'est plus triste encore!
.
La Lanterne, 1902-1905
Lorsque Étienne Lamy, député du Morbihan, envisage
d'interpeller le gouvernement à la Chambre à propos de la circulaire Combes, il
est présenté comme
le porte parole des Bretons bretonnants , et
son initiative comme
une singulière extravagance .
Ce qui est étrange, c'est que le représentant direct de la
République dans le Finistère, le préfet Collignon, est avec les Chouans contre
les républicains, avec les baragouineurs contre les amis de l'école primaire,
avec les Bretons séparatistes contre les Bretons français. Le même homme qui
montra contre les ouvriers de Brest une sévérité implacable et engagea contre la
municipalité socialiste de cette ville la lutte la plus déloyale et la plus
acharnée, pactise ouvertement avec les tristes bateleurs qui s'intitulent
eux-mêmes bardes, et avec les prêtres démagogues qui, les uns et les autres, ne
tiennent tant à la langue bretonne que parce qu'elle leur sert à médire plus
librement de la République et de la France. Nous dénonçons cette attitude
insolente à qui de droit!
le préfet réactionnaire du Finistère continue à se prêter à la campagne
antifrançaise et antirépublicaine que les hobereaux mènent en
Bretagne..
Il se croit déjà, le régionalisme cher à son coeur ayant triomphé, le
maître d'une Bretagne indépendante ....
Il n'est pas seulement un fonctionnaire indiscipliné qui nargue ses
chefs, c'est un homme dangereux qui trahit les intérêts de la République en même
temps que ceux de la France. Sa révocation s'impose. Nous la réclamons
énergiquement
Est-il possible, si l'on frappe dans le département des Côtes-du-Nord, un curé
qui s'obstinait à ne parler à ses ouailles qu'en breton, que l'on tolère, dans
le département voisin, un préfet qui soutient et encourage le mouvement
régionaliste dont on connaît les véritables tendances ? Le gouvernement prive le
curé de Ploudaniel de son traitement, c'est bien; mais pour les mêmes motifs, il
doit révoquer M. Collignon.
.
La Lanterne, 1902-1905
Pour avoir appliqué la loi
avec une
mollesse voisine de la capitulation , le préfet H. Collignon devient
alors la cible de La Lanterne
La réaction disputera une fois de plus à la République la
terre traditionnelle du fanatisme; elle sera battue. ....
toute la sale émeute de Ploudaniel est là ....
Il n'y a pas de reculade possible
....
Tant mieux si la calotte y perd le dernier coin de terre qui lui reste
absurdement fidèle
On se bat en Bretagne entre régionalistes et républicains, ceux-là
chantant en langue celtique, ceux-ci entonnant la Marseillaise, le Chant du
Départ ou l'Internationale ....
les Chouans se sont réunis en un congrès soi-disant régionaliste, mais
en réalité anti-républicain ....
Encore une fois aucun doute n'est permis. S'il ne s'agissait que de
déférence pour des us et coutumes respectables, et d'ailleurs pittoresques, tous
les Bretons seraient d'accord, car tous ils aiment leur pays dont le charme est
si pénétrant. Mais la politique est au fond de l'affaire, et ce qu'on veut,
c'est, en exaltant jusqu'à la déraison les sentiments traditionalistes du peuple
breton, l'éloigner de la République et de la France. Il ne faut pas s'y tromper,
c'est un mouvement antidémocratique et antifrançais qui se dessine là-bas.
Est-il dangereux ? Non certes, mais à tout le moins il est scandaleux
en d'autres parties de la France, le régionalisme s'est affirmé. Mais il était
évident qu'il ne s'agissait que de manifestations littéraires qui risquaient
seulement d'enrichir l'art français ..... En Bretagne, c'est autre chose : nous
sommes en présence d'une entreprise de basse démagogie : il s'agit de "fermer"
les Bretons à la culture française, et par conséquent aux idées de progrès et de
démocratie, en les maintenant dans une ignorance à peu près complète de la
langue nationale
.
La Lanterne, 1902-1905.
Que l'église n'accorde la première communion qu'aux seuls
enfants parlant le français
Discours de l'inspecteur d'académie Dantzer au conseil Général du
Morbihan, 1902 ou 1903, avant la séparation de l'église et de l'état.
Le président du Conseil vient d'informer l'évêque de Quimper
qu'il maintenait toutes les suppressions de traitements prononcées
antérieurement contre des prêtres du diocèse et qu'il frappait de la même peine
- pour emploi abusif du breton - les ecclésiastiques dont les
noms suivent: [Suivent en effet les desservant des paroisses de Riec-sur-Bélon,
Guissény, Lambert, Brélès, Collorec, Saint-Thois et Loqueffret] ....
Le nombre des prêtres privés de traitement dans le diocèse de Quimper est
actuellement de 98.
.
L'Humanité, , journal du PCF, numéro 1, 18 avril 1904.
le breton, cette barbare relique d'un autre âge
le ministre de l'Instruction Publique, 1905.
Ce sont des Français qu'il faut pour franciser les Bretons, ils ne se
franciseront pas tout seuls. Il y a un intérêt de premier ordre à ce que les
Bretons comprennent et parlent la langue nationale. Ils ne seront vraiment
français qu'à cette condition.
l'Inspecteur Général Irénée Carré, 1905
L'Inspecteur Général Irénée Carré a été chargé d'une mission
extraordinaire en Bretagne pour extirper le Bretone des esprits depuis 1886. Ce
distingué pédagogue se vante de mépriser
la Bretagne arriérée . Il
met alors au point une méthode d'accès au Français qu'il veut radicale. Pas
question d'utiliser le breton comme support d'apprentissage de la langue
nationale
Carré répète inlassablement le nom français d'objets qu'il a pendus au plafond
avec du fil de fer, comme si ses élèves n'avaient jamais eu aucun contact avec
une langue. La méthode Carré, véritable bourrage de crâne sans considération
pour le milieu culturel, ne fit pas l'unanimité parmi les linguistes.
les paroisses bretonnes .où. le clergé emploie exclusivement ou
à peu près exclusivement la langue bretonne. La raison qu'il en donne est que le
breton est la seule langue connue par tous les habitants. C'est exact, reconnaît
le représentant du pouvoir central. Mais, écrit-il, il convient d'ajouter - et
c'est ce que le clergé omet toujours de faire - que s'il est vrai que tous les
habitants savent le breton, il en est un grand nombre, surtout parmi les jeunes
.parmi ceux qui ont fréquenté les écoles ou fait leur service militaire. qui
savent en outre le français. Or la langue française n'en est pas moins à peu
près complètement exclue des prédications et des enseignements religieux
Par conséquent, s'il est vrai que beaucoup d'habitants sont hors d'état de
suivre les enseignements religieux en français - et sur ce point on ne peut
contredire l'évêque de Vannes - il faut ajouter que même dans la partie bretonne
du pays, il y a partout nombre d'enfants qui pourraient suivre le catéchisme en
français, nombre de fidèles qui pourraient comprendre des instructions en
français, alors que catéchisme et prédication se font exclusivement en
breton. Tel est à mon avis, le point important du débat. Je ne conteste
nullement que tous les habitants de la partie bretonne savent le breton; je ne
conteste pas davantage que beaucoup d'entre eux ne savent pas le
français. J'affirme simplement que beaucoup d'entre eux savent le breton et le
français, que leur nombre s'accroît tous les jours et que le clergé n'a jamais
tenu compte de cette circonstance, ni avant votre circulaire ni depuis.
Le Préfet du Morbihan, 1905
Le Préfet du Morbihan envoie en 1905 un rapport adressé au Président du
Conseil, où il commente une lettre de protestation de l'évêque de Vannes par
rapport aux mesures de suspension de traitement qui viennent de lui être
annoncées
La langue bretonne, cette vaincue qui n'a pas su créer un chef
d'oeuvre et qui va nécessairement s'effacer, comme s'effacent et meurent les
vieilles choses usées. ....
Le maintien de la langue bretonne n'est pas seulement une erreur,
c'est un double mal pour la France et pour la Bretagne. C'est un mal pour la
France dont cette survivance retarde l'unité et amoindrit par contrecoup le
pouvoir d'expansion et de rayonnement. C'est un mal pour la Bretagne
qu'elle prive d'hommes qui eussent été utiles et glorieux
Le jour viendra, nous l'espérons, où tous les Bretons sauront écrire et parler
le français. Ce jour-là la langue bretonne aura vécu.
Yves Le Febvre,
La Pensée Bretonne, janvier 1920.
Pour l'unité linguistique de la France, la langue bretonne
doit disparaître .
Anatole de Monzie, ministre de l'Instruction Publique, Discours lors de l'inauguration de pavillon Bretagne à l'Exposition
Universelle de Paris, le 19 juillet 1925.
Je vois citoyen. Vous voulez revenir au temps des Gaulois?
Daladier, ministre
réponse à une personne réclamant pour la Bretagne des responsabilités
gestionnaires et culturelles au cours d'une réunion électorale à
Callac.
La seule réponse à faire aux revendications linguistiques
bretonnes, c'est d'emprisonner tous ceux qui les formulent.
Albert Dalimier, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale .et
futur ministre de la Justice., discours à Tréboul, 11 septembre 1932.
Afin de favoriser les menées racistes et autonomistes, il a été ouvert
à Ploermel un collège destiné aux instituteurs Bretons.
Radio-France-Londres, à propos de la création d'école en Breton, Juin 1943.
Je me souviens bien qu'on faisait honte aux enfants. On
incitait les autres à se moquer de ceux qui employaient des mots en
breton. Un jour j'avais failli pleurer dans la classe tant j'avais eu
mal pour garçon qui s'appelait G. Il avait écrit dans un citation
La jument avait souzé, souzé, souzé.... .souzé = reculé
Le maître avait lu à haute voix souze, souze, souze... et tout le monde
riait... Et moi, j'étais prêt à pleurer car je savais que j'aurais très bien pu
être dans la même situation que le petit garçon - je sentais la honte
comme lui .
Un inspecteur de l'Education Nationale, 1945.
Pourquoi vous laisserais-je enseigner un patois que je ne
comprend pas ?
Comment! On veut nous apprendre le dialecte des cavernes!
Un député socialiste., lors du vote de la loi Deixonne, 1951.
Ils vivaient dans leur langue pataude et leurs vêtements
grossiers comme des espèces de bas bretons.
Raymond Cartier, Les 19 Europes, Plon,
Les 19 Europes, Plon, 1960.
Le combat pour la survivance est noble et estimable. Il est un peu fou
quand il est sans espoir: comme celui des bretonnants, des Basques, des
Occitans, des Corsisans brandissant leurs costumes, apprenant leur langue
"maternelle", battant à la recherche des vestiges humains de leur "patrie" une
lande ou une montagne prise d'assaut par les antennes de télévision! Ce sont les
coquilles d'\oeufs de l'omelette française; leurs plaintes sont sincèrement
touchantes.
H. de Montera,
La francophonie en marche. La guerre des cultures, Préface de Michel Debré. Éditions Sédimo. Paris .p 125-126., 1966.
Si la langue française meurt nous sommes tous des assassins.
Campagne publicitaire hexagonale de l'Alliance Française, 1966.
Vous invoquez l'exemple québécois. Mais à quel titre ?
Est-ce qu'on vous empêche, vous, de parler français ?
réponse aux pétitions Ar Vrezhoneg er skol après que De Gaulle se soit
écrié Vive le Québec libre! à Montréal., 1967.
..... l'Armorique, province de notre hexagone qui fait depuis toujours
partie intégrante du corps et de l'âme de la France.
De Gaulle, à Quimper, 1967 ou 1969.
Nous vous demandons de faire connaître, avant le 8 janvier au syndicat
betteravier, vos besoins en main d'oeuvre. Préciser la catégorie : Bretons,
Italiens, Espagnols, Portugais, Marocains,...
.
L'agriculteur de l'Aisne, 4/1/1969.
Rien de plus touchant ..... que les langues, patois et dialectes
locaux soient parlés dans le sein de la famille, que les mères endorment leurs
enfants avec des berceuses que leur ont transmises leurs mères et leurs
grands-mères...
réponse d'un éminent professeur membre du conseil national de
l'Enseignement aux pétitions des enseignants pour la cotation du Breton aux
examens, 1969.
Pour être comprise par tout le monde, l'émission en langue
bretonne sera désormais en Français.
Lorient Roger, ministre de l'Information, Lorient Roger, ministre de l'Information, avril 1969.
Il n'y a pas de place pour la langue bretonne dans
une Europe que la France est appelée à marquer de son sceau .
Georges Pompidou, président de la République, Discours à Sarre-Union, 1972.
Bien sûr, le gouvernement réprime la langue bretonne. Mais qu'importe
puisque les Bretons parlent Français!
Ce n'est pas rendre service à des enfants que de les enseigner dans
une langue qui n'a pas d'avenir
Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Éducation Nationale, 1985.
Monsieur Lang ayant créé un Capes de patois breton, pourquoi
ne pas créer un Capes de mendicité ? Il y a une culture à préserver ,
comme on dit de nos jours.
Jean Dutourd,
France-Soir Magazine, Novembre 1985.
Article 2 de la Constitution de la 5ème République Française
Le français est la langue de la République.
.1992
Modification de l'article 2 de la Constitution de la 5ème
République. La langue bretonne devient anticonstitutionnelle. Cet article
républicain vient heureusement remplacer dans les tribunaux l'Édit de Villers
Cotterets de 1539, les magistrats n'ayant eu jusqu'alors que ce moyen peu
républicain pour refuser l'expression en breton devant les tribunaux
Bien que le législateur précise exprécemment que cette modification ne doit pas
être utilisée contre la signature de la charte des langues minorisées, elle sera
systématiquement opposée à toute tentative de ratification.
Il est temps que nous soyons Français par la langue. S'il faut
apprendre une autre langue à nos enfants, ne leur faisons pas perdre de temps
avec des dialectes qu'ils ne parleront jamais que dans leur village :
enseigons-leur le plus tôt possible une langue internationale !
R. Pandraud, extrait des débats sur l'Europe de Maastricht, 13 mai 1992.
La promotion des langues régionales et la préservation de nos cultures
régionales, et en particulier bretonne, sont essentielles. Au 43ème concours de
l'Eurovision qui vient d'avoir lieu en Norvège, la France a présenté une chanson
bretonne. Mais ne conviendrait-il pas que, dans les organisations
internationales, nos représentants s'expriment en français ? Lorsque la langue
française est menacée, il est choquant de voir la France représentée par
le breton . On n'est pas Breton et Français, on est Français et
Breton. Je suis pour l'Europe des États, pas pour l'Europe des régions.
Madame Monique Rousseau, député RPR du Doubs, 1996
Madame Monique Rousseau, député RPR du Doubs, s'indignant auprès du
ministre de la culture de l'époque, M. Douste-Blazy, à propos du concours
Eurovision 1996 de la présence d'une chanson en langue bretonne pour défendre
les couleurs de la France
Cinq raisons pour s'opposer au développement du bilinguisme
en langue régionale à l'école publique
Les langues régionales ont sans aucun doute leur place à
l'école comme l'enseignement de n'importe quelle langue ou discipline,
mais le bilinguisme en langue régionale est incompatible avec
les principes et le fonctionnement de l'École Publique
- il privilégie la culture et la langue d'une "communauté" alors
que le rôle de l'école publique est de privilégier la culture et la langue
française dans un objectif de cohésion sociale .cf. Programmes de l'École
élémentaire 1995.
- Il n'offre aucune garantie de cohérence dans les apprentissages scolaires,
à plus forte raison lorsque Français et langue régionale sont enseignés par deux
personnes distinctes. .On notera que c'est d'ailleurs cet argument de cohérence
qui est - à juste titre - invoqué pour demander aux maîtres d'assurer eux-mêmes
l'enseignement des langues étrangères !
- Il n'est pas fonctionnel car la plupart des enfants qui "subissent" ce
bilinguisme ne vivent pas dans un dans un milieu bilingue, seul argument qui
pourrait justifier sa présence à l'École Publique. La volonté éventuelle de
recréer un bilinguisme là où il n'existe pratiquement plus ne devrait trouver
place que dans un cadre extra-scolaire, peut-être à l'occasion de projets
d'aménagement du temps scolaire...
- Il est extrêmement coûteux en moyens, ce qui pose deux problèmes :
- celui de la priorité en période de rigueur budgétaire ;
- celui de l'iniquité au détriment de ceux qui ne peuvent bénéficier eux
aussi de tels moyens supplémentaires pour d'autres activités telles que
l'informatique ou la musique par exemple
- Il s'inscrit dans une politique incohérente dans la mesure où l'État
finance désormais les écoles privées en langue régionale contre lesquelles ce
bilinguisme était censé servir de parade.
Daniel GAUCHON, Inspecteur de l'Éducation Nationale, juin 1997
Il s'agit d'un document interne distribué aux 420 délégués
départementaux de la DDEN .Direction Départementale de l'Éducation Nationale.
par Daniel GAUCHON, Inspecteur de l'Éducation Nationale en poste à Pau. Il
s'aggit de la politique officieuse de l'EN quand aux langues dites "régionales"
J'ai lu avec grand intérêt l'article relatif à la charte des langues
régionales que vous avez publié dans votre revue de décembre 1998. Je partage
vos motivations et démonstrations. J'avais interrogé madame la Ministre de la
Culture et de la communication sur ce sur ce sujet il y a plus de deux mois. Je
n'ai à ce jour pas reçu de réponse. J'ai donc l'honneur de vous transmettre sous
ce pli la copie de ma question écrite ....
Le repli identitaire régional pourrait se renforcer et faire voler en
éclat l'unité nationale. ....
aller trop loin dans la volonté d'autonomie régionale risquerait de mettre en
péril l'indivisibilité de la République
Jacques Dessallangre, député de l'Aisne, écrivant au rédacteur en chef de La Raison, le 5 janvier 1999.
Non aux identités factices !
Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, 1999.
Nous devons résister à la dégénérescence de notre langue, en refusant
d'adopter le dialecte des banlieues. Quant aux langues régionales .breton,
basque, catalan, etc.., elles doivent demeurer une deuxième langue, que l'on
peut accessoirement étudier - lorsque l'on aura acquis une parfaite maîtrise de
la langue française .on en est loin pour le moment.....
Jean-Pierre Pagès-Schweitzer, N°232, Samedi 18 septembre 1999.
Nous faisons le serment solennel de manifester en toutes circonstances
et en tous lieux notre irréductible opposition à la signature de la Charte
européenne des langues régionales, contraire à l'évolution historique de la
nation. De lutter sans trêve et sans défaillance jusqu'à son retrait et
d'obtenir que l'effort de la République soit uniquement réservé à assurer
l'égalité des citoyens.
Serment prété par le groupuscule La libre pensée lors d'une
manifestation, 11 décembre 1999
..... ne souhaite pas prendre l'initiative d'une révision qui
porterait atteinte aux principes fondamentaux de notre République. On peut
parfaitement reconnaître aux langues régionales leur place dans notre patrimoine
culturel sans remettre en cause l'unité de la nation. Les langues régionales
doivent être reconnues et soutenues, leur enseignement développé sur une base
volontaire.
Communiqué du président de la République, Jeudi 24 juin 2000.
Les annonces faites dans les trains, c'est fait pour que ce soit
compris et utile. C'est un service. Est-ce que ça apporte quelque chose de le
faire en breton ?
Adrien Jégo, chargé de la communication de la SNCF à Rennes, mai 2000
Déclaration du porte-parole de la SNCF au sujet du licenciement d'un
contrôleur coupable d'avoir osé anoncer les gares en allemand, anglais, francais
et surtout breton.
..... pourquoi sauver une langue qui ne leur servirait jamais
à rien ?
Françoise Morvan,
Les Temps Modernes, 31 Mai 2000.
Sujet : Re:Trop de langues sur cette planète
Bien dis!
Parlons tous une même langue. Une évidence qui atteindra un jour des
contrées reculées comme la corse ou la Bretagne .
Astral .pseudo.,
forum des Langues régionales de Libération, 10 Septembre 2000 21:09:20.
la France à besoin de fabriquer des informaticiens parlant anglais et
on va fabriquer des bergers parlant breton ou occitan
Claude Allègre, mai 2001
Commentaire sur les propositions Lang : encore un exemple du racisme
ordinaire .remplacez bergers par marchands de tapis, breton par berbère et
occitan par arabe, puis repetez la phrase encore et encore.. Notons le terme de
fabriquer qui en dit long pour un ancien ministre de l'Éducation Nationale.
[...avec son prénom de sainte décapitée ]....[ cette Finistérienne au nom si peu républicain]
Pliskin, Fabrice Nolwenn Leroy, la Breizh attitude. Le Nouvel Observateur. numéro 2418 du 8 Avril 2011.
A propos de Nolwenn Leroy.