- Dépêche -
LBDH : Faudra-t-il attendre l'intervention d'Hugo Chavez pour connaître la vérité sur le Bugaled Breizh ?
La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme réitère son total soutient au combat et la détermination des familles, amis et pêcheurs pour la recherche de la vérité sur le naufrage du Bugaled Breizh. Dans l'affaire du naufrage du chalutier de Loctudy, intervenu le 15 janvier 2004 au large du cap
Par Michel Herjean pour Ligue Bretonne des droits de l'Homme le 21/01/08 11:25

La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme réitère son total soutien au combat et la détermination des familles, amis et pêcheurs pour la recherche de la vérité sur le naufrage du Bugaled Breizh.

Dans l'affaire du naufrage du chalutier de Loctudy, intervenu le 15 janvier 2004 au large du cap Lizard, une nouvelle étude menée par l'Ifremer, remet en cause les conclusions du Bureau Enquête Accident - Mer. Pour justifier la toujours mystérieuse disparition du Bugaled Breizh, ce dernier avait avancé, en novembre 2006, la thèse de l'accident de pêche. Les experts estimaient que le chalut avait croché dans le sable, « élément déclenchant » d'une série de facteurs ayant entraîné le naufrage. Ce scénario avait été rejeté par les familles des cinq pêcheurs disparus, toujours convaincues qu'un sous-marin est à l'origine de la perte du Bugaled. En août dernier, dans le cadre de l'information judiciaire, une nouvelle étude a été commandée à l'Institut Français de la Mer (Ifremer). Des simulations numériques ont été réalisées à Lorient pour comprendre le comportement du chalutier et celui de son train de pêche.

À l'issue de ces essais, le rapport de l'Ifremer a catégoriquement exclu la thèse avancée par le BEA-Mer. Cette information confirme l'hypothèse de la responsabilité d'un submersible. L'implication d'un sous-marin dans le naufrage demeure l'une des hypothèses les plus plausibles ne serait-ce qu'en raison d'un exercice mettant en jeu plusieurs submersibles qui se préparaient sur la zone du naufrage dans le cadre d'un exercice de l'Otan. Aujourd'hui les familles reprochent aux autorités britanniques de "maintenir le secret" autour de l'activité de leurs sous-marins. Elles en appellent aux plus hautes autorités de l'État pour que soit levé les « secrets défenses » des pays concernés dans cet exercice pour pouvoir enfin connaître la vérité et les responsables de cet accident qui a couté la vie à cinq marins bretons.

La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme rappelle que de nombreux sous-marins nucléaires basés à l'Ile Longue croisent, dans le plus grand secret, au large de nos côtes sans la moindre consultation des professions de la mer.

Pour la LBDH, M. Herjean