A l'approche des élections régionales, il est intéressant de se pencher sur la popularité des sites politiques bretons. Alexa est une entreprise californienne qui fournit des statistiques sur le trafic web au niveau mondial. Alexa calcule la popularité d'un site sur plusieurs critères : non seulement le nombre de visiteurs, mais aussi le nombre de pages vues par visiteur, le temps de présence sur le site, les liens, etc. Le calcul peut être contesté, mais il fait néanmoins référence. Si l'on veut tenir compte de l'influence des partis français en Bretagne, il faut corriger les données d'Alexa. Je l'ai fait sur une base démographique, en utilisant un facteur 14,35 représentant la différence entre la population bretonne (4,586 millions habitants pour les 5 départements en 2014) et la population française (65,801 millions au même moment). Je suis parti du principe que le bonus donné aux sites hexagonaux par un nombre supérieur de liens se compensait par la fréquentation des sites bretons par la diaspora.
Le classement exclut les blogs et les extensions. Ainsi, il fournit le rang pour le site eelv.fr, mais pas pour l'extension eelv.bretagne.fr.
Le classement Alexa ne calcule pas la popularité des pages Facebook, ce qui est un handicap.
Les sites peu fréquentés, au-delà du 25 millionième, ne peuvent être trouvés sur Alexa.
Désolé pour les formations politiques que j'aurais oubliées, alors qu'elles ont un classement Alexa. Si c'est le cas, déposez un commentaire, avec le nom, le classement et la date. (voir le site)
Chacun peut en tirer des conclusions et des commentaires. La prudence est nécessaire, compte tenu de l'absence des blogs, des extensions et des pages Facebook.
Pour ma part, je me contenterais de quelques constatations :
1 La popularité du Front national est impressionnante par rapport aux autres grands partis français, Les Républicains et le Parti Socialiste.
2 Dans une Bretagne que l'on dit volontiers "centriste", les sites politiques bretons que l'on classe dans cette mouvance ne dominent pas le débat sur internet.
3 Le site de l'UDB arrive en seconde position. Cette performance apparaîtra comme inattendue pour beaucoup d'observateurs. Ce n'est pas l'attrait du site qui joue, car il n'est pas génial et il évolue assez peu.
4 Le site "Oui la Bretagne", qui ne date que de quelques semaines, arrive déjà en quatrième position, avant le site du Parti Socialiste. Il faudra suivre l'évolution, car Alexa fait ses calculs sur 3 mois.
5 Ramenés à la population, les sites politiques bretons n'ont pas à être complexés. Ils rivalisent de popularité avec les sites politiques français. Certains d'entre eux sont plus populaires que ceux de formations politiques pourtant omniprésentes à la radio ou à la télévision.