La Jeanne d'Arc n'est plus qu'une coque sans pavillon et sans nom. Hier matin, lors d'une cérémonie à Brest, le porte-hélicoptères navire école a quitté la flotte des bâtiments de la marine française.
"Depuis 11 h 30, la Jeanne n'est plus un bateau, je ne suis plus son commandant, son équipage n'existe plus" a déclaré le capitaine de vaisseau Patrick Augier, dernier pacha de la Jeanne. Comme le veut la tradition, il a emporté avec lui le pavillon ornant la poupe du bateau.
Mercredi matin, à l'issue de la dernière cérémonie des couleurs, les derniers marins présents à bord ont symboliquement ôté la bande portant le nom Jeanne d'Arc sur leur bachi pour le remplacer par celui portant l'inscription Force d'action navale.
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La fin de l'aventure
Les prochaines étapes seront celles du désamiantage et de la déconstruction dans le chantier qui aura remporté le futur appel d'offres. Ferraille, tu redeviendras ferraille ! C'est le sort réservé à l'ancien porte-hélicoptères qui a achevé son ultime mission juste avant l'été, au bout de 45 tours du monde depuis 1964. Le 9 septembre, il rejoindra un poste à quai dans l'arsenal de Brest. C'est là même qu'a été construit, entre 1960 et 1962 ( ( voir notre article )), ce navire de 181,38 mètres de long déplaçant 10 575 tonnes et capable de naviguer à 27 nœuds (50 km/h).
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Navire mythique
Durant son service actif, la Jeanne d'Arc a effectué plus de 1,8 millions de milles nautiques, touché 200 ports dans 80 pays, fait plus de 700 escales et formé 6 400 élèves officiers. "La Jeanne d'Arc, ce n'est pas seulement un rêve, mais c'est aussi une expérience de vie", racontait, lors du dernier Salon du livre de Vannes, Christophe Guillerm, médecin brestois, auteur des deux livres La Jeanne de ma jeunesse et La Jeanne, une aventure de 50 ans(éditions Le Télégramme, 141 pages, 24,90 € ( voir notre article )).