La décision de l'Agence régionale de l'hospitalisation, remettant en cause les activités d'allogreffes et de neurochirurgie pédiatriques du CHU de Brest, est inacceptable. Cette décision repose sur des considérations économiques de rentabilité qui ne tiennent pas compte des enfants et de leur famille. La proximité des soins est l'un des éléments majeurs dans le processus de guérison des jeunes malades. Cette décision obligera les familles à de lourdes charges de déplacement vers Rennes ou Nantes, les obligeant à faire journellement des centaines de kilomètres pour soutenir et assister leur enfant malade. L'éloignement et ses conséquences s'ajouteront à la souffrance de la famille.
Cette décision de l'ARH ne tient compte en aucun cas des compétences du service brestois en matière d'allogreffes, service qui a fait ses preuves depuis longtemps et qui est un des meilleurs de l'hexagone. La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme constate, une nouvelle fois, que la décision du directeur de l'ARH prise dans un bureau parisien par un haut fonctionnaire de l'État ne tient aucun compte de l'avis de la population concernée et des spécialistes bretons en matière d'allogreffes. "Le droit à la santé est un droit essentiel. Derrière cette décision et son absurdité se dévoile une remise en cause plus large du service de santé en Bretagne. Les fermetures de services annoncées dans les hôpitaux de Carhaix, Morlaix ou Landerneau montrent la terrible logique en route aujourd'hui, qui nie totalement l'évidence de notre situation géographique, que seuls les gens de mauvaise foi peuvent ignorer." Plusieurs élus du peuple ont alerté la ministre de la Santé dans des courriers sur ce sujet, Madame Bachelot n'a jamais daigné répondre. Aux questions orales posées à l'Assemblée par deux députées, l'une UMP, l'autre PS, le secrétaire d'État Bernard Laporte (secrétaire d'État chargé des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, auprès de la ministre de la Santé) a répondu de façon pitoyable en lisant un texte qui illustrait son ignorance et sa méconnaissance du dossier et surtout en niant l'aspect humain du problème.
La LBDH soutient sans aucune réserve toutes les actions et démarches entreprises pour le maintien des activités d'allogreffes et de neurochirurgie pédiatriques du CHU de Brest.
Pour la LBDH M. Herjean