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- Communiqué de presse -
Une commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv toujours aussi tricolore
Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs ont été raflés puis rassemblés au Vélodrome d'Hiver à Paris par la police nationale française avant d'être déportés. C'est bien au nom du drapeau tricolore qu'autant de zèle administratif a amené à de telles exactions ! Que penser alors
Par Bertrand Deléon pour BEMDEZ le 22/07/07 15:16

Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 juifs ont été raflés puis rassemblés au Vélodrome d'Hiver à Paris par la police nationale française avant d'être déportés. C'est bien au nom du drapeau tricolore qu'autant de zèle administratif a amené à de telles exactions ! Seuls 811 rentreront chez eux.

Que penser alors de l'hystérie tricolore, que tout un chacun a pu observer dans sa ville ce dimanche matin ? Au pied de cette forêt de mâts tricolores, d'anciens combattants, parfois tortionnaires en Algérie française, le torse bombé par des décennies d'abrutissement de délires charognards patrio-souverainistes, célèbrent avec une fierté toute particulière les sévices à la française.

Ce sont ces derniers et les partis politiques de France, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite qui ont contesté des noms d'artistes et d'écrivains bretons donnés à des rues, des centres culturels, des écoles. Les militants bretons ayant connu la guerre seraient-ils plus collaborateurs que les chefs de file historiques des formations politiques françaises décorées de la francisque pour leurs bons et loyaux services rendus à la France du Maréchal Pétain et au IIIème Reich ?

Ces célébrations sont aussi l'occasion de se remémorer la chasse aux sorcières organisée il y a une poignée d'années en Bretagne. Cette opération bien orchestrée par l'ensemble de la classe politique française en Bretagne, relayée par leur siège parisien, s'est soldée par le déclin, l'affaiblissement, jusqu'à l'interdiction de nombreuses structures permettant d'assurer l'avenir de notre culture bretonne (disparition des éditions An Here, déclin de l'Institut Culturel de Bretagne, affaiblissement des écoles Diwan…).

N'était-ce pas là également le prix de la couardise de Bretons qui ont accepté de faire disparaître en un temps éclair les centres, rues et même un collège du nom de Roparz Hemon (dont le centre culturel de Guingamp et un collège au Relecq-Kerhuon), Xavier Langleiz (à Sarzeau), Morvan Lebesque (à Quimper, à Nantes où l'appellation très administrative de « 44 » est venue remplacer misérablement ce nom)., etc. Combien d'hommes politiques se sont élevés contre les lieux baptisés du nom de François Mitterrand, ami de René Bousquet, secrétaire général de la police lors de la Rafle du Vel' d'Hiv', et de Raymond Marcellin ? Ont-ils demandé à ces décorés de la francisque, reçue des mains du Maréchal Pétain après avoir prêté serment, d'effectuer un travail de mémoire ? Ont-ils demandé l'interdiction de leur organisation politique pour ces raisons ?

L'association Bemdez invite chaque personne, association et organisation politique à rétablir la vérité historique. Dans la même logique, un Breton digne de ce nom se doit d'imposer son histoire en commençant par redonner le droit à nos personnalités défuntes d'exister aux frontons de nos édifices.

Pour l'association Bemdez,

Bertrand Deléon.

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