La LBDH condamne fermement les procédés des forces de gendarmerie à l'encontre du militant UDB gardé à vue au simple motif de ses commentaires sur la venue du chef de l'État en Bretagne.
Nous rappelons à ce sujet, pour exemple, les propos insultants et méprisants que monsieur Sarkozy a eus en traitant les guetteurs du Cross Corsen de Plouarzel au mois de mai 2007 de "connards". Le langage peu académique du chef de l'État vis-à-vis du peuple breton n'incite pas au respect qui pourrait être dû a son rang. "J'en ai rien à f..., il peut bien crever ! devient dans la France républicaine un crime de lèse majesté."
La LBDH rappelle qu'elle dénonçait la création et la mise en application du fichier Edvige, une dangereuse extension du fichage politico-policier des citoyens. Ce fichier est mis en place pour informer directement le gouvernement sur des individus engagés ou susceptibles de s'engager, entre autre, en fonction de leurs idées et de leurs engagements dans la vie associative. ( voir notre article ).
La mésaventure de ce militant politique de l'UDB est une conséquence directe de la mise en place de ce fichier. Une parole malheureuse un soir lors d'un contrôle de gendarmerie se transforme en garde à vue et perquisitions le lendemain matin, sans aucun doute à cause des idées et de l'engagement de ce militant.
L'État policier se renforce au pays des droits de l'homme.
Pour la LBDH M. Herjean