Peugeot a dévoilé en juillet la 508. Cette nouvelle berline haut de gamme est une aubaine pour son site de production de la Janais, près de Rennes.
« L'arrivée de la 508 est bien la preuve que le groupe croit en l'avenir de l'unité bretonne », a déclaré Jean-Marie Dailland, le directeur de l'usine PSA Peugeot-Citroën de la Janais, le 12 juillet à l'occasion de la présentation à la presse de cette voiture. Ce modèle s'intercalant entre la 407 et la 607 existera en version berline et break et sera équipé du système Ehdi qui permet de couper le moteur au feu rouge. Destinée au marché européen, cette voiture aux lignes fluides sera, à n'en pas douter, l'une des principales nouveautés du Mondial de l'automobile en octobre. « Nous voulons concurrencer les voitures allemandes, qui occupent 65% du marché européen », explique le directeur. La 508 a déjà été présentée dans sa version asiatique au dernier salon automobile de Pékin. L'implantation de la firme à Wuhan au lion répond aux besoins du marché chinois. Depuis avril, le site rennais de PSA fabrique environ quinze modèles par jour, mais la montée en puissance promet d'être forte. À partir de novembre, le rythme devrait approcher les 450 modèles quotidiens que monteront deux équipes, et même 670 en vitesse de croisière.
Montée en puissance de la production
Pour cela, « nous allons rapatrier les salariés prêtés aux autres usines du groupe pour créer une troisième équipe en mars », prévoit monsieur Dailland. 400 salariés mutés provisoirement à Vélizy, à la suite du plan de départs volontaires devraient revenir travailler en Bretagne, sans parler des embauches d'intérimaires en vue. En tout cas, le moral des ouvriers de l'usine de La Janais remonte avec l'activité qui revient. Implanté près de Rennes depuis cinquante ans, le site a employé jusqu'à 12 500 salariés en 2004. Aujourd'hui, il en compte 6 400 après trois plans de départ successifs occasionnés par la crise et la chute des ventes. La 508, récemment arrivée, occupe une ligne de montage de 1 600 mètres. Elle côtoie désormais la C5 (versions berline et break), la 407 (simple et coupé), la C6 et la 607. La quarantaine de sous-traitants régionaux qui fournissent les pièces se frottent également les mains. Le groupe Peugeot met beaucoup d'espoir sur la montée en gamme déjà entamée avec le lancement de la ligne DS. À cet égard, la production de la 508 conforte la spécialisation du site breton sur le créneau des véhicules de moyenne et haut de gamme.