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Le syndicat CGT des marins de Brest, 1er syndicat maritime du littoral français, est très satisfait de la demande de relaxe pour les Officiers de la Préfecture Maritime et du CROSS.
Ces officiers ont sauvé des centaines de marins durant plusieurs décennies et évité des dizaines de naufrages grâce à leur vigilance et à leur professionnalisme 24 heures sur 24 y compris les jours fériés……. Ils ont bien failli pourtant être les victimes des dérives du transport maritime.
Le capitaine de l'Erika, l'Indien Karun Mathur est victime de la pression d'un pseudo-armateur. Oui il est vrai que le capitaine de l'Erika a accumulé les erreurs … oui il n'a pas su vraisemblablement prendre les bonnes décisions…. oui il n'a pas su avoir les bons réflexes, prendre les bonnes décisions, celles qui font la différence entre les capitaines, ceux qui savent faire face à toutes les situations y compris les pires.
Facile à dire, ce capitaine n'aurait pas dû accepter de quitter le port de Dunkerque, car l'Erika était un navire poubelle et pourtant affrété par un très grand groupe français. Il est vrai que le capitaine Mathur aurait pu s'assurer de l'état de l'Erika comme l'avait fait l'un des capitaines du Prestige, qui avait été aussitôt débarqué et remplacé pour avoir dénoncé l'état du navire et les conditions sociales à bord…
Parce que la mer est un espace de liberté défendu par les États, le capitaine est resté le seul maître à bord de l'Erika, il a décidé en toute liberté de continuer sa route dans la tempête. Cette inconscience aura mené au naufrage de l'Erika.
Le capitaine Mathur est responsable certes, mais pas le seul. Comme dans la tempête de décembre 1999, ce capitaine doit se trouver bien seul en Indes, désigné coupable « voire responsable ». Les coupables sont tous ceux qui n'ont pas voulu savoir que l'Erika était un véritable bateau poubelle :
L'armateur, l'affréteur, l'assureur, la société de classification, l'État du pavillon du navire et l'État du port qui a avalisé le départ de l'Erika de Dunkerque
Le capitaine Karun Mathur n'a peut-être pas suffisamment jugé la gravité de la situation par peur de nuire à sa carrière……..Les capitaines ont-ils encore des pouvoirs de décisions afin d'éviter ces accidents, de ralentir dans la tempête de se réfugier dans un endroit abrité afin d'éviter les pertes de conteneurs et autres accidents etc….. ou bien sont-ils tout simplement aux ordres des armateurs et des affréteurs ?
Pour le syndicat CGT des marins de Brest, affréter un Erika ou un Prestige reste toujours possible avec ou sans le capitaine Mathur. Le système doit être démonté pour faire changer les us et coutumes.
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