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- revue de film -
Bretons en Seine
Un documentaire consacré aux Bretons de Paris et de la région parisienne "BRETONS EN SEINE" sera diffusé sur France 3 le mardi 18 janvier 2005 à 1.00 (la case de l'oncle Doc). Le film retrace la vie de ces Bretons qui, pour des raisons le plus souvent économiques, ont migré vers Paris à une époque, pas si lointaine, où "monter à la capitale" représentait un important voyage ! Aujourd'hui, les choses ont changé mais les Bretons viennent encore à Paris. Comment le vivent-ils en 2004 ? Comment est-on Breton à Paris ?
Par Ronan Le Flécher pour ABP le 16/01/05 21:04

[ABP] Un documentaire consacré aux Bretons de Paris et de la région parisienne "BRETONS EN SEINE" sera diffusé sur France 3 le mardi 18 janvier 2005 à 1.00 (la case de l'oncle Doc).

Selon le recensement de 1931, près d'un Parisien sur dix est natif de Bretagne. Après la Libération, l'exode rural vers la capitale se renforce. Souvent devenus cheminots ou employés de maison, « les bretons en Seine » avaient dû se séparer des leurs,affronter la grande ville et la dure réalité du travail.

Le film retrace la vie de ces Bretons qui, pour des raisons le plus souvent économiques, ont migré vers Paris à une époque, pas si lointaine, où "monter à la capitale" représentait un important voyage !

Pauvres, généralement issus du monde rural, c'est avec encore beaucoup d'émotion qu'ils nous racontent leur départ et leur histoire.

Aujourd'hui, les choses ont changé mais les Bretons viennent encore à Paris. Comment le vivent-ils en 2004 ? Comment est-on Breton à Paris ?"

Contact : Jean-François PERIGOT, 06 60 84 80 93 (voir le site)

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A lire également la présentation du documentaire parue dans le Nouvel Observateur (auteur : Laure Garcia) :

Les immigrés de l’intérieur. Quand les Bretons de la capitale vivaient dans des baraquements. « Je suis parti en train à vapeur et je suis revenu en TGV », sourit l’un d’eux. Une dizaine de septuagénaires bretons, des anonymes mais aussi l’ancien chef du service politique du journal « l’Humanité », Jean évoquent limpidement l’accélération du temps. Car elle n’est pas si reculée l’époque où ils découvraient la grande ville, le métro, la foule, l’époque où les jeunes filles filaient directement à la Mission bretonne de Paris pour trouver une place. C’était le temps où les enfants d’ouvriers agricoles, pauvres et sans avenir, partaient soit pour Le Havre, soit, le plus souvent, pour Paris, de 1910 aux années 1960. Contrairement aux Auvergnats qui avaient un pécule pour ouvrir une boutique, les Bretons allaient à l’usine, et les Bretonnes devenaient employées de maison. Une forte communauté s’est aussi installée entre Saint-Denis et La Courneuve, employée chez les maraîchers.

Alors qu’aujourd’hui les Parisiens d’origine bretonne se régalent de cidre et de fest-noz, les anciens rappellent qu’ils débarquaient analphabètes pour la plupart et baragouinant vaguement le français. Ils partageaient alors des baraques en bois, ancêtres des Algeco, avec d’autres immigrés, portugais et espagnols… C’est pourquoi le fils d’un Breton installé en région parisienne, Patrick Braouzec, ancien maire de Saint-Denis, aime à relire lors de meetings un vieux discours des années 1920, qui déplore les marchands de sommeil, les difficultés de la langue et de la socialisation. D’une immigration à l’autre, les tourments des déracinés ne changent guère.

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