En cette année 2006, la France a célébré en grandes pompes, le centenaire de la réhabilitation d'Alfred Dreyfus, victime d'une machination des services de l'état, transformant ainsi une de ses plus grandes erreurs judiciaires en victoire contre l'obscurantisme.
Le 4 novembre 1924 était condamné aux travaux à perpétuité par le tribunal de Quimper, le maître de scierie Guillaume Seznec pour le meurtre de son ami Pierre Quéméneur dans le contexte d'une sombre affaire de trafic de surplus américains de la première guerre mondiale.
La condamnation de Guillaume Seznec repose toujours sur un meurtre sans cadavre et sur des faux fabriqués par la police, en particulier une promesse de vente d'une propriété, dernier élément qui a été récemment mis en évidence par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.
Malgré l'évidence, la demande de révision vient d'être rejetée pour la quatorzième fois, a priori définitive en France avant la cour européenne des droits de l'homme.
Les convulsions d'une institution judiciaire à la dérive et les considérations corporatistes l'ont emporté sur le respect d'un principe essentiel de la justice, la présomption d'innocence.
Tous nos encouragements à Denis Seznec, petit-fils de la victime, qui incarne si courageusement la forte exigence des Bretons envers la Justice.
pour le Parti Breton, Roland Guillou secrétaire de la Fédération d'Ile-de-France (voir le site)