Pour sa 3e visite à Grenoble depuis les incidents de juillet dans le quartier de la Villeneuve, Brice Hortefeux a installé jeudi le Groupe d'intervention régional (GIR). Le ministre de l'Intérieur français a également rencontré le nouveau préfet de l'Isère, Eric Le Douaron.
Éric Le Douaran est breton. Il revient d'ailleurs régulièrement dans l'agglomération briochine où il possède une maison. Ce fils d'agriculteurs des Côtes d'Armor a effectué ses études au collège Anatole-le-Braz et au lycée Rabelais à Saint-Brieuc, puis à la facultés de droit de Rennes avant de gagner Paris pour décrocher une maîtrise en droit public à la Sorbonne, et le diplôme de l'Institut des hautes études de sécurité intérieure.
Il rêvait de devenir commissaire de police. Rêve accompli, puisqu'il a créé la police de proximité à Paris. Il a notamment commandé la Direction de la Police Urbaine de Proximité de la Préfecture de police, à sa création en 1999. Par la suite directeur central de la police aux frontières, puis directeur central de la sécurité publique (2007), il a été nommé préfet de la Meuse en juin de l'an dernier.
Un Breton à poigne
Cet homme à poigne a pris ses nouvelles fonctions de préfet de l'Isère, le 29 juillet dernier, à la suite des violents affrontements du mois de juillet 2010 à Grenoble. Des émeutes ont, en effet, éclaté après le braquage d'un casino le 16 juillet à la suite duquel un homme a été tué dans une fusillade avec la police. "Je ne considère pas que c'est une injure d'être un 'super-flic' mais je suis avant tout un préfet", a déclaré le Breton lors de son premier point de presse à Grenoble.
"Ce qui s'est passé ici à Grenoble est absolument inadmissible et intolérable. Et de ce point de vue, je puis vous dire que je ne laisserai strictement aucun champ aux délinquants et aux voyous", a également déclaré Eric Le Douaron à France 3 Alpes.
Pendant deux heures hier soir, ce préfet installé la semaine passée par le président Sarkozy lui-même a patrouillé avec le ministre Hortefeux en visite surprise dans plusieurs quartiers avec les hommes de la Brigade anti-criminalité (Bac).