photos/18/18238_1.jpg
photos/18/18238_2.jpg
- Dépêche -
Assimil : une sucess-story bretonne
La célèbre méthode d'autoapprentissage des langues est l'invention d'un Breton, Alphonse Chérel. Assimil vient de passer le cap des 80 ans. « My tailor is rich » - expression entrée dans le langage courant - est l'une des premières phrases de la méthode L'Anglais Sans Peine. Interesting, isn't it ?
Par Ronan Le Flécher pour ABP le 10/05/10 10:13

La célèbre méthode d'autoapprentissage des langues est l'invention d'un Breton, Alphonse Chérel. Assimil vient de passer le cap des 80 ans.

Assimil est devenue La référence en la matière et compte 37 millions d'utilisateurs dans le monde. Il y a 80 ans paraissait la première méthode de "L'Anglais Sans Peine" inaugurant ainsi la marque Assimil. « J'ai pensé à une méthode ouverte à tous, économique et facile à utiliser partout » , raconte dans un livre sorti pour l'anniversaire Alphonse Chérel né en 1892 à Rennes à un jet de pierre du Champ de Mars. Au début du siècle passé, ce fils de minotier breton a des fourmis dans les jambes. Jeune bachelier, il se fait embaucher comme précepteur en Grande-Bretagne, en Allemagne puis en Russie. Interprète durant la première guerre, il imagine dans les années 20 un calendrier avec une petite leçon d'anglais tous les jours.

Germe alors dans sa tête l'idée d'une vraie méthode d'apprentissage de l'anglais. « My tailor is rich » - expression entrée dans le langage courant - en est d'ailleurs l'une des premières phrases. D'autres langues suivent avec le même succès : l'allemand, l'espagnol, le russe, l'italien. On appelle de toute la France pour commander de l'Assimil. C'est le début d'une saga prolongée par Jean-Loup Chérel, fils du fondateur, puis par son petit-fils Yannick.

« My tailor is rich »

Ce dernier se trouve depuis 2007 à la tête de la maison d'édition dotée d'un catalogue d'une centaine de langues, mais à la pédagogie durable. L'apprentissage s'effectue au fil d'une « assimilation » intuitive par la lecture, l'écoute et la répétition quotidiennes de textes simples et courts. « Alphonse Chérel est parti du principe qu'on pouvait apprendre une langue comme votre mère vous l'apprendrait, sans vous insuffler les bases de la grammaire tout de suite, mais en assimilant intuitivement un certain nombre de choses simple, explique Patrice Pellerin, directeur de la communication d'Assimil.

À l'issue d'une centaine de leçons d'une demi-heure, on maîtrise en moyenne 2 000 mots et la grammaire de base. « C'est comme ça qu'on vous amène, au bout de cent leçons, vers la conversation courante. » « Si les formats et les technologies ont évolué, le principe de base de la méthode n'a pas changé » , affirme Yannick Chérel. Après les disques vinyle, et les cassettes, la société au chiffre d'affaires annuel de 7 millions d'euros propose, depuis 2008, des méthodes enregistrées en format MP3. L'Assimil du XXIe siècle se fait aussi en e-learning pour la formation continue ou en chantant pour les enfants. « 80 ans, mais 80 ans d'innovation, précise Patrice Pellerin.

Cet article a fait l'objet de 1587 lectures.