Au moment où le "Grand-Ouest mou" prend forme, la vigilance est de mise. Les tentatives de construction d'un espace régional à l'Ouest de la France réapparaissent sous de nouvelles formes. Les citoyens n'en sont pas informés et ne le seront pas préalablement. Ce nouvel épisode a lieu alors même que les élus de la région Bretagne et du département de Loire-Atlantique souhaitent la réunification de la Bretagne et se sont largement exprimés sur le sujet en fin 2004.
Reprenons les faits ! Actuellement les villes de l'Ouest mettent en place ce qu'ils appellent l'"Espace métropolitain Loire Bretagne", dans le cadre d'un appel à projet de la DATAR intitulé "appel à coopération métropolitaine". Angers Brest, Nantes et Rennes devraient s'associer et justifient le périmètre choisi ainsi : "L'espace métropolitain Loire Bretagne atteint (...) une masse critique, seule capable de "faire sens" en comparaison des euro-métropoles".
L'argument développé par les technocrates en charge de mettre en place cette nouvelle structure (?) est économique, alors que la région Bretagne s'est retirée de l'association de développement économique "Ouest Atlantique" pour créer une structure prenant mieux en compte l'identité et les intérêts bretons. S'agit-il d'une compétition entre villes et région au moment où la décentralisation est en route ? On peut se poser des questions.
Alors que la Bretagne à cinq départements avec plus de 4 millions d'habitants serait la 31ème des 81 régions des grands États européens, il est légitime de se demander ce qu'une région qui "fait sens" veut dire ? En effet, la Bretagne dans cette configuration est sensiblement équivalente à la Vénétie, à la Saxe ou au Pays de Galles et n'a pas à rougir de sa position dans ce classement.
Économiquement il vaut mieux être connu et reconnu que noyer dans un ensemble sans identité. L'argument reste objectif.
Notre reportage et la preuve en chiffre sur (voir le site)
Géographie de Bretagne : www.breizh-bzh.net