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La vieille garde fera son grand retour au festival inter-celtique de Lorient. Les deux patriarches du folk mondial de chaque coté de l'Atlantique seront au rendez-vous cet été.... pour un dernier adieu ? Joan Baez, née en 1941 a 75 ans, Alan Stivell, né en 1944 a 72 ans. Des baby boomers qui ont porté les valeurs d'une génération d'après guerre qui se voulait rebelle, pacifiste, internationale, musicale, troubadour... et qui voulait changer le monde. Cette génération s'en va doucement vers le soleil couchant en sachant avoir à moitié échoué du moins en ce qui concerne ce rêve fou de croire qu'on pouvait changer la nature humaine. Ces deux artistes furent des chantres qui se sont opposés à une domination. Joan Baez à la domination militaire des Etats-Unis et a ses guerres incessantes et Alan à une France aux institutions coloniales affirmant une domination culturelle et linguistique jusqu'au fin fond des chaumières bretonnes. Des artistes engagés.
Joan Baez, née d'un père mexicain devenu un brillant scientifique aux Etats-Unis et d'une mère écossaise d'Edimbourg, a fait revivre la musique traditionnelle engagée en faisant à la suite de Woodie Guthrie revivre la ballade, ces gweziou ou histoires chantées, héritées d'une lointaine tradition bardique. Alan Stivell a fait revivre la musique bretonne traditionnelle qui avait presque disparue. Il a initié le revival de la harpe celtique. Si Les accords et la voix limpide et pure de Joan Baez ont, avec les sarcasmes nasillards de Bob Dylan, stoppé les bombardiers au dessus du Vietnam et du Cambodge, oui pas moins que ca , Alan Stivell a quant à lui, fait tomber le mur de la honte, d'une nation bretonne qui était complexée jusqu'aux racines les plus profondes.
Joan Baez Samedi 6 août - 22h - Espace Marine
Alan Stivell Dimanche 7 août - 22h - Espace Marine
Le célèbre groupe irlandais The Corrs est aussi de retour le samedi 13 aout au port de pêche
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